Interview / Pare-battage textile Fendertex, déjà 2000 défenses en 2016 !

Pare-battages textiles Fendertex

Les pare-battages textiles Fendertex s'amarrent dans le paysage nautique. Jean-Luc Vanoise, fondateur de la société nous livre les éléments clefs de cette réussite.

BI : Pouvez-vous nous rappeler les dates clefs de l'histoire de Fendertex ?

J-L Vanoise : Je suis moi-même plaisancier depuis de nombreuses années et la problématique de poids et d'encombrement des pare-battages m'a amené à réfléchir à la solution du pare-battage textile gonflable. J'ai donc lancé un programme de recherche et développement au sein du centre européen du textile de Tourcoing en 2010. A l'issue de deux ans d'études, les premiers essais ont été menés en 2012 sur le Grenadine 3, un yacht de 43 m. Le succès des différents tests m'a amené à revendre mon ancienne société et monter Fendertex en 2014 pour me consacrer entièrement à la commercialisation et la production du pare-battage textile.

BI : Quels sont les principaux avantages des pare-battages textiles Fendertex ?

J-L Vanoise : Les objectifs majeurs lors de la conception de nos défenses sont la réduction du poids et de l'encombrement lors du stockage. Pour donner une idée, un pare-battage qui pèserait initialement 60 kg avec les solutions traditionnelles, ne pèse plus que 10 kg chez Fendertex. Cela séduit évidemment les équipages des grosses unités. Pour les bateaux plus modestes, le dégonflage facilite le stockage dans un espace réduit. Les pare-battages sont également lavables en machine.

Pare-battage dégonflé, plié

BI : Quelles innovations techniques ont permis de développer vos produits ?

J-L Vanoise : Différents brevets ont été déposés pour protéger nos produits. Les enjeux essentiels sont les caractéristiques de résistance mécanique et de dilatation avec la chaleur. L'utilisation de plusieurs textiles aux propriétés élastiques différentes permet d'obtenir une faible dépendance aux conditions de température. De plus, un tissage circulaire, sans couture ni soudure, assure une bonne finition et de bonnes performances mécaniques. Il existe même des versions renforcées utilisées pour des usages professionnels, en milieu délicat comme des plateformes pétrolières.

BI : Combien d'employés compte Fendertex ?

J-L Vanoise : L'effectif est actuellement de 5 personnes, incluant les services commerciaux, la finition et l'administratif. La confection et le polyuréthane sont gérés en interne, mais le tissage est sous-traité à une entreprise nantaise possédant le matériel spécialisé nécessaire.

BI : Quel est aujourd'hui votre chiffre d'affaire et comment se répartit-il ?

J-L Vanoise : Le chiffre d'affaire est en augmentation rapide. Il est estimé à 600 k€ pour l'année 2016. Alors que 254 défenses avaient été vendues en 2014, déjà 2000 l'ont été en 6 mois en 2016.

Aujourd'hui 70 % du chiffre d'affaire est réalisé à l'international.

BI : Quels sont vos modes de distribution ?

J-L Vanoise : Les ventes se réalisent selon trois modes principaux:

  • La vente en magasin. Nous sommes notamment présents chez Accastillage Diffusion.
  • La 1ère monte en chantier. Nous équipons déjà CNB, Outremer et le haut de gamme de Bénéteau.
  • Les yachts en vente direct

Nous disposons de représentants en Hollande, en Allemagne, en Italie, en Finlande, aux Etats-Unis et en Australie. Nous sommes également très présents sur les salons afin de continuer à faire connaître notre produit.

BI : Quels sont les secteurs privilégiés pour les années à venir ?

J-L Vanoise : Nous travaillons beaucoup sur les chantiers en première monte. Les yachts de grande taille sont également extrêmement intéressants, permettant des projets sur-mesure complets, de la conception, à la livraison et la formation de l'équipage.

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