Voiles d'ombrage Canopée: une transmission en douceur

Le spécialiste de la voile d'ombrage pour les bateaux de plaisance Canopée change de propriétaire. Une transition en douceur, avec des objectifs de croissance que nous explique Eric Guegan, le nouveau dirigeant, figure connue du monde la voilerie.

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Canopée change de main

Michel Sauget, créateur de Canopée, spécialiste devenu réputé dans le domaine de la voile d'ombrage pour les bateaux de plaisance, a cédé la majorité de son entreprise début octobre 2022. Il transmet la société à une autre figure du paysage nautique de la Trinité-sur-Mer, Eric Guegan. Celui-ci explique comment ce processus s'est mis en place : "On a commencé à travailler avec Michel lorsqu'il était chez Delta Voiles et que je m'occupais des circuits Mini, Figaro et Class40 pour la voilerie. Après 11 ans, j'avais eu envie de changer et d'aller voir ailleurs. J'ai un peu changé de vie. 10 ans plus tard, quand Michel a décidé de partir en retraite, il m'a tendu la perche pour reprendre Canopée. Cela tombait bien. Il garde 25 % des parts pendant encore 3 ans. Il est passionné et ne peut pas s'arrêter comme ça. Je le garde avec moi !"

Michel Sauget, fondateur de Canopée
Michel Sauget, fondateur de Canopée

Moderniser et développer les voiles d'ombrage hors de France

Depuis son démarrage en 2015, Canopée a connu un beau démarrage. Il est désormais bien reconnu dans le secteur des multicoques, mais se développe en monocoque avec différents concepts, comme le précise Eric Guégan. "Canopée a été pensé au départ pour le catamaran. Cela permet de protéger du soleil et de doubler ainsi la surface du bateau. En plus du foredeck pour les ponts avant, on a développé des solutions pour les flybridges ou pour les coursives. On sort aujourd'hui 60 à 70 voiles d'ombrage par an."

Une voile d'ombrage bien utile en catamaran au soleil
Une voile d'ombrage bien utile en catamaran au soleil

Tout en conservant la production locale en Bretagne pour s'assurer de la qualité de fabrication, le nouveau propriétaire de Delta Voiles veut imprimer un rythme de croissant maîtrisé, mais ambitieux d'environ 20 % par an, illustre-t-il en conclusion. "Michel avait des habitudes de travail le crayon sur l'oreille, assez artisanales. Avec mon expérience de dessin de voiles, j'apporte de la conception 3D, avec une reprise numérique des modèles et une précision de la gamme. Cela va nous permettre de travailler plus facilement avec des bureaux d'études à l'international et d'aller chercher des clients partout dans le monde. Aujourd'hui, on fait 80 % du chiffre en France. Je pense qu'on peut aller chercher aux Etats-Unis, ou dans le Nord, avec des chantiers comme Swan par exemple, ou dans le superyacht."

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