Interview / Grand Pavois : "Pas de révolution, mais évidemment un changement de génération"

Anais Lheureux, commissaire générale du Grand Pavois

Anaïs Lheureux, nouvelle Commissaire Générale du Grand Pavois, revient sur la transition avec son prédécesseur Christophe Vieux et les nouveautés qu'elle souhaite insuffler au salon rochelais et à Grand Pavois Organisation.

A la tête de Grand Pavois Organisation depuis 1992, Christophe Vieux a passé la barre de l'association organisatrice du salon nautique rochelais à Anaïs Lheureux. La nouvelle Commissaire Générale du Grand Pavois explique à BoatIndustry les conditions de cette arrivée, ses projets pour l'évènement rochelais et l'association, ainsi que sa vision de l'évènementiel nautique.

Comment êtes-vous arrivée à assumer le rôle de Commissaire Générale du Grand Pavois et quel est le rôle à ce poste ?

Le Commissaire Général est en fait le directeur général de Grand Pavois Organisation.Il y a des missions de gestion, de management, de stratégie, tout cela bien évidemment en lien étroit avec le président de l'association, Alain Pochon.

Je suis arrivée chez GPO il y a 5 ans et demi. J'occupais le rôle de responsable des partenariats et des relations publiques. A ce titre, j'avais déjà pas mal d'échange avec les partenaires institutionnels notamment. Quand Christophe a annoncé sa volonté de partir en retraite, l'opportunité de prendre sa suite m'a intéressé, et ces liens étaient déjà utiles. Il y a une passation dans la durée et Christophe est en support sur la prise de poste.

Comment arrive-t-on après quelqu'un qui a passé plus de 30 ans à ce poste ? Quels sont les changements que vous souhaitez apporter ?

Il n'y a pas de volonté de révolution. Le salon et l'association fonctionnent bien. Evidemment, il y a une différence de génération, et probablement un fonctionnement différent dans le management et l'opérationnel, mais il va y avoir une continuité. Christophe s'est appliqué à garantir une diversité dans le Grand pavois, il a initié les espaces thématiques. Ce sont des choses que je souhaite conserver.

Redynamiser la voile légère
Redynamiser la voile légère

Je pense qu'il est important de remettre les pratiquants sur l'eau, avec de l'essai de matériel. C'est ce que l'on veut initier avec le Grand Pavois Beach. La voile légère, c'est le début de la pratique. Nous voulons redynamiser la plage, désormais Grand Pavois Beach, à l'image de ce qui s'est fait avec le Grand Pavois Fishing. En resserrant la durée du Grand Pavois Beach, l'espace sera toujours vivant, avec toujours quelque chose en cours : des essais, des conférences, des concerts.

L'espace écoresponsable emporte toujours plus d'intérêt. Il sera d'ailleurs visible dès l'entrée du salon. Je souhaite aussi insuffler une démarche RSE plus forte au sein de GPO.

Le Grand Pavois Fishing passe encore un cap, avec cette année une journée de live avec des caméras embarquées sur les bateaux. On verra aussi un espace multicoque à flot.

Retour d'un espace multicoque mieux défini
Retour d'un espace multicoque mieux défini

Il est important de continuer à être un rendez-vous incontournable, le dernier salon international de l'année en France. On va continuer à développer la communication auprès de la clientèle bretonne et parisienne. Nous avons aussi mis en place une tournée commerciale à la rencontre des exposants.

Quelle est votre vision de l'évolution de l'industrie des salons nautiques ? Comment se positionner par rapport aux évènements privés des marques ?

Etre une association nous permet d'avoir des conditions tarifaires agressives. C'est important et différenciant. Je vois les salons comme un outil de valorisation de la profession et de développement de la pratique. Il faut faire découvrir les nouveautés pour amener à la pratique.

Les salons extérieurs sont un bon outil pour cela. Il permet de voir tout le secteur en une fois, ce qui n'est pas le cas dans les salons privés. Aujourd'hui, je pense important d'apporter de l'expérience au visiteur, quelque chose qu'ils n'ont pas en concession. Le visiteur trouve des conférences, des thématiques comme le grand voyage qui convertissent de nouveaux pratiquants.

Quelle place pour l'international dans ce cadre au sein de Grand Pavois Organisation ?

Les projets comme ceux en Chine ou au Brésil sont des sources de diversification. C'est une façon de se maintenir expert sur l'évènementiel, et le nautisme plus largement. C'est aussi le cas de l'organisation d'évènement comme les courses et rallyes. Il faut savoir ce qui se passe et continuer d'être bien au courant de l'industrie nautique, de ses dynamiques dans le monde.

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