Marine Composite, c'est l'histoire d'un chantier qui a fait sa renommée en produisant la Gazelle. Ce dériveur en polyester issu du dessin des plates du golfe du Morbihan est apprécié dans ces eaux (80 exemplaires produits). Après le développement de la Gazelle Croisière (la même coque avec une petite cabine), ce chantier cherchait un nouveau voilier à produire.
D'un autre côté, il y avait le Bihan 6.50, un plan Finot-Conq produit en un exemplaire en strip-planking (bois époxy) par le chantier Trégor Composites. Bernard d'Assignie, patron de Marine Composite a rencontré Pascal Conq et après une étude de prix a mis en chantier des moules pour produire le Bihan 6.50 en sandwich mousse PVC sous vide. Un investissement de 200 000 € pour obtenir les 9 moules du bateau.
Une croissance qui a été très rapide puisque c'est en juin 2015 qu'a été lancée la fabrication des moules et en décembre 2015 (6 mois plus tard !), le premier bateau a pu être présenté au public lors du Nautic de Paris.
La production a été lancée en faisant appel à un sous-traitant de La Rochelle pour produire les pièces en polyester alors que l'assemblage et la pose de l'accastillage sont assurés au chantier.
Côté commercial, l'aventure est aussi rapide puisque pendant les 6 mois de la mise en production du premier modèle, 8 bateaux ont déjà été réservés ! Il s'agissait d'une prévente, à un prix de lancement. Et au Nautic, 3 bateaux ont aussi été signés. Tous ces clients ont pu naviguer au cours de l'été 2016, il est vrai en s'appuyant sur l'exemplaire numéro 1 pour faire patienter 2 clients. Et la saison 2017 commence bien avec 2 bateaux vendus, un à Crozon et l'autre au Cap Ferret. Le prix du bateau est fixé à 59 000 € avec ses voiles. Au Nautic de Paris 2016, le Bihan 6.50 numéro 11 sera exposé.
Le Bihan 6.50 se démarque par son look classique avec son gréement aurique, mais en faisant appel à des matériaux modernes (carbone) pour faciliter les manœuvres. La dérive plombée (150 kg) qui se masque entièrement dans la coque est aussi un argument pour les sorties d'eau sur remorque.
Bernard d'Assignies pensait que le Bihan 6.50 répondrait à l'attente des propriétaires de Gazelle qui voudraient passer à un voilier plus habitable. Il s'est trompé, car pour l'instant aucun des premiers bateaux vendus n'est dans ce cas…
