Avec l'OceanWings de VPLP, l'aile n'est plus cantonnée à la voile de compétition

Prototype de l'aile OceanWings de VPLP

Le cabinet d'architecture navale VPLP lance OceanWings, une aile automatisée, affalable et arisable pour propulser les voiliers. Avec cette nouvelle technologie, l'aile peut quitter le monde de la régate pour le nautisme et les bateaux professionnels.

Le fruit d'une expertise et d'une conviction

Le cabinet d'architecture navale VPLP travaille depuis de nombreuses années sur l'utilisation d'ailes rigides pour propulser les voiliers. Il a notamment participé à la conception du trimaran de BMW Oracle dès 2010."Cela nous a permis d'acquérir une véritable expertise en termes de conception, en plus de la conviction de l'avenir de ce type de gréement sur d'autres navires "indique Marc Van Peteghem.

Si l'efficacité aérodynamique de l'aile a fait ses preuves en régates côtières, VPLP a acquis la conviction que l'impossibilité de réduire la surface a bloqué le développement de ce mode de propulsion. Le cabinet a donc décidé de se confronter au problème avec le projet OceanWings.

Affalable, arisable et automatisée

Pour pouvoir démocratiser l'aile rigide, VPLP s'est fixé trois contrainte sur l'OceanWings. Le système est affalable et arisable pour s'adapter aux contraintes météo et automatisable pour pouvoir être applicable à de grandes tailles. Si des solutions fiables d'aile arisable sont en développement pour de petits bateaux de course au large comme le mini Arkema, les choix de conception et de structure plus robuste de VPLP ont été guidés par la volonté d'automatisation.

Le gréement est également entièrement autoporté et rotatif à 360°, ce qui facilite l'installation sur des plateformes existantes.

Affalage de l'aile

Commande de l'aile

Gagner en efficacité

Nicolas Sdez, ingénieur en charge du projet chez VPLP, insiste sur l'intérêt aérodynamique de l'OceanWings. "Son efficacité, alliée à un contrôle optimal, permet, à déplacement équivalent, de réduire de près de moitié la surface de voilure des navires qui en seront équipés "

Première campagne d'essais

Le projet OceanWings a été financé par l'ADEME. Les fonds ont permis des essais d'un prototype à l'échelle 1, avec un mat de 8m. L'aile était implantée sur le trimaran de 7 m Tricat Gwalaz, construit en fibre de lin avec le bureau d'étude Kaïros de Roland Jourdain.

La campagne d'essai a permis de valider les modèles de calcul. "Les résultats sont encourageants. Cela a permis de valider la structure dans un premier temps et l'automatisation dans une deuxième étape." indique Nicolas Sdez.

Des applications variées

L'OceanWings a été conçu dans l'optique de s'adapter à de grandes unités, grâce à l'automatisation. Il s'adresse notamment aux navires marchands et à la pêche, mais il devrait trouver des applications dans la grande plaisance, voire les unités plus classiques au-dessus de 60 pieds.

"L'OceanWings ne pourra pas équiper tous les types de navires ni convenir à toutes les régions mais nous sommes persuadés qu'il trouvera sa place dans des domaines aussi variés que la navigation de plaisance, le yachting, le transport maritime (vraquiers, chimiquiers, pétroliers...) et la pêche en haute mer" affirme Marc Van Peteghem. Interrogé sur le mode de commercialisation, le cabinet a indiqué réfléchir au modèle de vente.

Une deuxième version rigide

VPLP va désormais travailler sur un deuxième prototype, intégrant des panneaux entièrement rigides, afin de gagner en performance par rapport au tissu utilisé sur cette première version.

Des avants-projets de bateaux neufs et de refits intégrants l'OceanWings sont en cours.

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Christophe Michel
Christophe Michel
Jolies girouettes-anémomètres à ultrasons à la proue et en tête de mât!
www.lcjcapteurs.com


Ajouter un commentaire...