Nouveau directeur général pour Port-Camargue
La régie autonome de Port-Camargue, en charge du port de plaisance situé à l'embouchure du Rhône, s'est dotée d'un nouveau directeur général à compter d'avril 2021. Jean-Romain Brunet succède à Michel Cavaillès à la tête de la marina qui compte plus de 5 000 anneaux. Désigné par la commune dirigée par Robert Crauste et le conseil d'administration de la régie, il était depuis 2 ans conseiller de la présidente de la Région Occitanie pour la mer, le tourisme et le thermalisme, après avoir dirigé le plan Littoral 2021 entre 2017 et 2019. Dispositif mené par l'Etat et la Région avec un budget de plus d'1 milliard d'euros, il a notamment financé des expérimentations sur l'habitat flottant ou une étude stratégique sur les ports de plaisance. Jean-Romain Brunet répond aux questions de BoatIndustry sur ses missions à la tête de Port-Camargue.
Quelle est votre feuille de route la tête de Port-Camargue ?
Le maire du Grau-du-Roi a une vision très maritime de son territoire depuis son élection en 2014, à la fois pour les habitants et comme destination touristique. Port-Camargue va poursuivre sa dynamique d'innovation qui fait sa singularité et se positionner comme un port pour l'émergence des nouvelles expériences de la plaisance. Cela passe par exemple par des services et de nouvelles offres de loisir, un accès facilité à la navigation et une simplification de la pratique pour les propriétaires existants. Nous allons avoir une stratégie marketing ciblée pou choisir notre clientèle et ne pas la subir. Sans basculer dans le jeunisme, nous devons séduire les 30-50 ans et ne pas rater la nouvelle génération de plaisanciers qui vient. Tendre aussi la main aux néo-retraités
Port-Camargue doit aussi s'affirmer comme destination à haute qualité environnementale. Nous sommes déjà pilotes dans le recyclage des sédiments de dragage. Un port de notre envergure est en capacité d'avoir un pilotage le plus précis possible sur les enjeux environnementaux. Les nouvelles générations ont de nouvelles exigences et l'on ne peut plus se permettre de faire du greenwashing. C'est aussi un gage de confiance pour les pouvoirs publics et les partenaires privés.
Le 3ème aspect est de consolider les liens avec l'ensemble de la communauté maritime (habitants et professionnels). Nous avons déjà des outils de démocratie comme le comité portuaire qui ont une légitimité à consolider. On est toujours plus fort quand tout le monde est sur la même longueur d'onde !
Y-a-t-il des investissements prévus notamment avec les professionnels du nautisme ?
Les détails vont se préciser, mais l'on peut déjà parler de quelques sujets. Des investissements sont à venir dans la dynamique de la préparation des Jeux Olympiques de 2024 pour pouvoir proposer un lieu adapté à des équipes internationales souhaitant venir s'entraîner. On a également la volonté de créer un lieu d'accueil des entreprises sur la biodiversité.
Ma 1ère mission dans les 1ères semaines va être de rencontrer les entreprises du port pour comprendre leurs attentes. Il y aura des actions en lien avec le pan de relance national. Avec l'annulation d'événements comme les Nautiques de Port-Camargue, il va falloir inventer avec elles d'autres manières de travailler. En résumé, on doit être capable avec Port-Camargue de répondre aux problèmes de fin de mois des entreprises et de réfléchir à ceux du XXIème siècle.
