Un groupe d'envergure dans le bateaux d'occasion grand public
Passionné de plaisance à titre personnel, Jonathan Boutboul a fondé le groupe de vente de bateaux d'occasion Cap Ocean en 2010 avec une première agence à Port Camargue. En 11 ans, il s'est fait une place sur le marché, en commençant par la Méditerranée, vers l'ouest au Cap d'Agde, à Saint-Cyprien et à la Grande Motte, puis vers l'est à Marseille, Port Napoléon, Bandol et Cogolin. Les groupe vend aujourd'hui entre 350 et 400 bateaux par an, avec un chiffre d'affaires de plus de 30 M€ et 40 salariés. " C'est à la fois énorme et très peu à la fois. Nous sommes un groupe intégré, pas une franchise, avec dans chaque agence un vendeur dédié à la voile et un au moteur. Notre seul spécialité, c'est le volume. Le prix moyen des bateaux vendus est de 63 000€ " explique le fondateur de Cap Ocean.

Des enseignes spécialisées pour les plaisanciers de niche
Pour autant, l'entrepreneur a vite vu le besoin de répondre aux besoins des plaisanciers de faire reconnaître sa spécificité. Il ainsi élargi son offre avec des entités de brokerage spécialisé. " En 2009, j'ai fondé Catams, dédié aux multicoques avec Jean-Pierre Fréry (NDLR : navigateur et fondateur du groupe de concessions Chemins d'Océans). Il a une très bonne connaissance du milieu. De la même façon, Cap Océan a racheté en 2021 AYC YachtBrokers à Christian Picard, pour le marché du bateau de voyage et le haut de gamme, car un propriétaire de Garcia 70 n'a pas envie d'être sur la même enseigne qu'un First 210 " justifie Jonathan Boutboul. Le groupe veut également se développer aux Antilles, tandis qu'AYC bénéficiera des implantations de Cap Ocean en Méditerranée.

Des infrastructures et une activité de charter
En parallèle, Cap Océan dispose d'une flotte de 2 bateaux de 72 et 85 pieds pour le charter en Méditerranée, qu'il souhaite étendre. Avec une centaine de places de port et 170 mètres de linéaires de quai, le groupe est en capacité de faire des reprises aux plaisanciers.
Un marché du bateau d'occasion en tension
Alors que les constructeurs de bateaux neufs peinent à servir leurs clients, la demande de bateau d'occasion est extrêmement forte. Le travail pour les courtiers s'en trouve changé. " Depuis la rentrée, nous avons rentré de nombreux bateaux à vendre. L'age moyen est de 20 ans. Ils restaient en catalogue entre 3 et 6 mois en général. Aujourd'hui, la demande est plus forte que l'offre. Notre logique est donc plus de sourcer des bateaux que de travailler à les vendre. Il est aujourd'hui difficile d'estimer le juste prix de l'occasion et de savoir si cela va redescendre rapidement " conclut le dirigeant de Cap Océan