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Un marché de l'occasion qui retrouve ses niveaux pré-covid
Après quelques années d'euphorie suite à la crise covid et aux difficultés des chantiers de bateaux neufs à répondre à la demande du marché en raison des tensions d'approvisionnement, le marché de l'occasion commence à sentir l'inversion de la tendance. Pour Jonathan Boutboul, fondateur de Cap Océan, courtier de bateaux d'occasion, la problématique principale réside dans les bateaux récents : "Globalement, on assiste à un retour des prix de l'occasion au niveau d'avant le Covid. La problématique est pour les bateaux récents, car le secteur du neuf a des problèmes, avec beaucoup de stock. Les concessionnaires vont devoir baisser leur marge, ce qui va les rapprocher de l'occasion. Aujourd'hui, nous refusons les mandats sur les bateaux sous garantie."
Conserver la rentabilité et tenir le marché
En parallèle, comme tous les secteurs, les courtiers ont fait face à l'inflation. Entre baisse des prix des bateaux et hausses des charges, Jonathan Boutboul explique son choix d'augmenter les commissions de son réseau : "Nous venons de passer de 8 % et 10 %, respectivement pour les mandats exclusifs et classiques à 12 % et 15 %. Pour indication, nous avons 100 places de port, qui ont pris en moyenne +14 %. Pour bien faire notre métier, cela coûte de l'argent, mais les clients le comprennent si l'on amène les choses, en expliquant ce que l'on apporte : le protocole de vente , avec des bateaux que l'on a toujours visités, la force du réseau... En faisant cela, j'espère tirer le marché des courtiers vers le haut pour le préserver, et que cela aidera à tenir le prix du bateau d'occasion. On a vu beaucoup de gens arriver sur le marché depuis le Covid, sans nécessairement connaître le bateau. Les difficultés devraient aussi assainir le secteur."
