Soromap dispose de son propre laboratoire et développe chaque année de nombreux types de peintures, antifoulings, vernis, apprêts, primaires et enduits pour le nautisme. Si une gamme standard existe, des développements réguliers sont faits spécifiquement pour des clients.
Des cahiers des charges propres à chaque professionnel du nautisme
Comme tout projet sur mesure, cela démarre par un cahier des charges. Très différents et plus ou moins précis selon les clients, ils établissent un certain nombre de critères à remplir. "On a des critères de performance, avec l'adhérence, la tenue aux conditions extérieures, la colorimétrie, la résistance à la corrosion, à l'abrasion, la longévité du produit, mais aussi de performance pondérale, c'est-à-dire être le plus léger possible. C'est particulièrement important pour les voiles. On a aussi des critères environnementaux, d'hygiène et de sécurité, sur la mise en œuvre, l'utilisation ou non de solvants et leur choix. Enfin des critères économiques selon le volume attendu. On a l'avantage d'être relativement petit dans le secteur et de ne pas exiger d'un client qu'il prenne 5 tonnes" souligne Franck Prenveille, responsable du laboratoire de Soromap.
Formulation du produit
Une fois borné le cahier des charges, les ingénieurs planchent sur la formulation chimique du produit. Ils commencent par choisir les liants utilisés en fonction des critères établis. "Selon qu'il y ait ou non une exigence du client, on va décider d'être en mono ou en bicomposant. S'il faut privilégier la résistance aux UV, on ira peut-être plutôt sur du polyuréthane et plus sur de l'époxy si la résistance chimique est plus essentielle. On a 28 résines différentes en stock" explique le chef de laboratoire.
Essais en laboratoire
Les équipes développent jusqu'à une dizaine de formulations. Des tests de compatibilité, puis de mise en œuvre, selon le procédé du client sont réalisés par Soromap. "On vérifiera par exemple le débullage, différent s'il s'agit de rouleau, de pinceau ou de pistolet" précise Franck Prenveille.
Les équipements de laboratoire s'assurent du comportement de la peinture ou du vernis au brouillard salin, aux UV, à la condensation ou au choc thermique.
Les conditionnements sont également testés en étuve pour vérifier de manière accélérée la tenue dans la durée des produits stockés en magasin et leur vieillissement lorsqu'ils sont parfois envoyés dans des destinations lointaines.
Tests clients
2 ou 3 formulations sont ensuite mises en œuvre chez le client, sur ses bateaux ou équipements nautiques. Celui-ci fait ses retours et ses critiques, et des allers-retours permettent de trouver le bon compromis tenue et application du produit.
Industrialisation
Une fois validé techniquement le produit, un accord commercial doit être trouvé. Lorsque la contractualisation aboutit, il est temps de passer en phase de production.
Le laboratoire effectue une production pilote en plus grand volume pour s'assurer que la formulation conserve ses propriétés . "Il y a parfois quelques ajustements par exemple dans l'ordre d'introduction des composants" illustre le chimiste.
Dernière étape avant la production pour le client, Soromap imprime les étiquettes et peut ensuite livrer les professionnels du nautisme.
"Etre notre propre imprimeur nous permet de réagir vite. Globalement, notre taille, c'est notre force" conclut le responsable du laboratoire Soromap.
