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Une féminisation de la voile
Alors que l'été 2022 se finit, l'école des Glénans se félicite d'une saison bien remplie. Au-delà des chiffres en hausse, le directeur général de l'association, Tom Daune, souligne des tendances vertueuses pour la mixité dans la voile et comment les pratiques nautiques innovantes font évoluer la célèbre école de voile. "On a connu une saison record sur l'ensemble des activités, en voile légère et en croisière. La croisière embarquée représente 60 % de l'activité, et a pu reprendre normalement pour cette première saison quasiment normale depuis le Covid. Ce qui est intéressant, c'est que la conquête de nouveaux stagiaires se fait beaucoup chez les femmes et parmi elles beaucoup de juniors et d'adolescentes. L'enjeu est de réussir à leur faire prendre des responsabilités dans l'association et notamment en croisière. Le wingfoil, nouveauté de cette année attire notamment un public plus féminin que la planche ou le kitesurf. Le foil, qui représente aujourd'hui 3 à 4 % de l'activité nos amène à remettre en question ns méthodes de travail, notamment sur la sécurité et les périmètres d'intervention."

Une volonté de former des plaisanciers
Les bonnes nouvelles viennent également du recrutement de bénévoles, qui traduit l'envie de transmettre sa passion de la voile. Après 2 années compliquées pour les cursus de formation, 2022 a vu un retour aux niveaux près Covid, un bon signal pour le dirigeant des Glénans, confirmé par une étude. "Il y a eu plus de 450 moniteurs en niveau 4 et plus de 250 en bout de cursus cette année. Notre enquête sur l'utilité sociale des Glénans montre que 44 % des stagiaires souhaite transmettre et devenir moniteur. Et 75 % de ceux qui ne le font pas, c'est par manque de temps."

Des attentes environnementales
L'âge moyen de l'adhérent des Glénans est de 33 ans. Avec l'évolution des mentalités et suite à la crise pandémique, les attentes évoluent, constate Tom Daune. "Le rapport au temps a évolué et les gens sont moins pressés d'être sur l'eau. Ils ont plus d'attention pour l'organisation du stage. On a aussi des questions sur le lien entre l'environnement et le bateau, qui est vu comme un moyen d'émancipation collective. On nous questionne sur l'usage du bateau, sa déconstruction, le temps que l'on peut le garder. Avant, un bateau durait 10 ans aux Glénans, aujourd'hui, on travaille sur les refit et certains ont dépassé cet âge."
Les Glénans travaillent donc sur leur offre pour coller à ces attentes. Le succès des périples vers la Scandinavie, en prenant son temps, en est un exemple. On compte sur l'école pour poursuivre ce renouvellement.