Des avancées sur le financement de la déconstruction de bateaux

BPHU en déconstruction

Lors de son discours aux Assises de la Mer, le 1er ministre Edouard Philippe a évoqué les thèmes de la déconstruction des bateaux de plaisance hors d'usage et la reconnaissance économique de la filière nautique. Fabien Métayer, délégué général de la FIN, nous explique les avancées concrètes des discussions avec l'Etat.

Un discours bien reçu

Le 1er ministre Edouard Philippe a ouvert les Assises de l'Economie de la mer au Havre en saluant la démarche unitaire de la filière nautique. Ses annonces ont été saluées par les professionnels et la Fédération des Industries Nautiques, dans un communiqué qui insiste sur les engagements pris dans le domaine de la déconstruction des bateaux de plaisance hors d'usage (BPHU) et la reconnaissance économique de la filière nautique. BoatIndustry a contacté Fabien Métayer, délégué général de la FIN, pour préciser la nature de ces avancées.

Précision du champ d'application de l'éco-participation

Les discussions avec le nouveau gouvernement ont permis de travailler sur la réécriture du décret contesté par la FIN sur la mise en place de la filière de déconstruction de bateaux. " Après avoir saisi le Conseil d'Etat sur le décret déposé par l'ancien gouvernement, nous avons pu discuter avec le nouvel exécutif et les administrations et nous mettre d'accord sur le principe de sa réécriture pour une application au 1er janvier 2019. Le premier point bloquant était le flou sur le champ d'application de l'éco-participation qui pouvait porter atteinte à l'industrie nautique française à l'export. L'exclusion des bateaux destinés à l'international a obtenu une validation politique, préservant la compétitivité des chantiers français." explique Fabien Métayer

Financer la déconstruction des BPHU existants

" Le 2è aspect était celui du financement de la déconstruction du stock de BPHU existant. Dans le respect de la loi, nous avons précisé le calendrier. Un contrat est sur la table pour la montée progressive de la part du droit annuel de francisation dédiée à l'éco-organisme, qui devrait passer de 2% en 2019 à 5%." L'Etat et la FIN se fixent un objectif de déconstruction de 20 000 bateaux entre 2019 et 2023.

Des chiffres plus fiables sur la filière

Depuis plusieurs années, la FIN, en partenariat avec les acteurs locaux et les collectivités, réalisent des enquêtes sur le poids de la filière nautique en France. D'ici 2019, un observatoire national de la plaisance devrait voir le jour grâce à la collaboration de la Direction Général des Entreprises du Ministère de l'Economie. Celle-ci fournira les chiffres nationaux de la filière.

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