L'APPB aide ses ports à passer à la plaisance collaborative

L'association des ports de plaisance de Bretagne présente son état des lieux de la plaisance collaborative

L'Association des Ports de Plaisance de Bretagne a publié un état des lieux de la plaisance collaborative. Une mutation majeure et des réponses diverses pour les ports de plaisance selon le vice-président Emmanuel Jahan.

Un état des lieux de la plaisance collaborative

Les pratiques collaboratives sont un des piliers de la nouvelle économie et gagnent le monde du nautisme. L'Association des Ports de Plaisance de Bretagne (APPB) l'a constaté et vient de publier les résultats de son Etat des lieux de la plaisance collaborative, un outil pour ses adhérents. L'étude, menée par un groupe de travail interne de l'APPB a été réalisée avec l'appui de Collporterre, spécialiste de l'économie collaborative et Légisplaisance pour les aspects juridiques. Après avoir replacé le contexte de forte croissance du secteur collaboratif, avec une perspective de multiplication par 20 des transactions en Europe, les auteurs identifient 6 grandes applications dans le nautisme:

La location de bateaux entre particuliers

  • La co-navigation
  • La location à quai
  • Les bateaux partagés
  • L'échange de bateaux
  • Les places de port partagées

Nouveaux outils pour des usages pré-existants

La co-navigation ou les bateaux partagés s'appelaient avant bourse aux équipiers ou co-propriété. Si les pratiques sont anciennes, les outils numériques en ont permis un fort développement ces dernières années. Après un foisonnement de nouvelles entreprises, les plateformes internet de la plaisance collaborative se sont désormais structurées autour de quelques acteurs majeurs, comme Click&Boat et Samboat pour la location de bateaux entre particuliers ou Boatyng et Captain'Flit pour la location à quai.

Des lois en cours d'adaptation

La législation nationale évolue pour suivre cette nouvelle économie. Selon la loi de finances de 2016, afin de réguler la location entre particuliers, les plateformes doivent désormais fournir un récapitulatif annuel des revenus perçus au propriétaire du bateau. L'administration peut ainsi s'assurer que le revenu perçu permet d'amortir l'entretien du bateau et non de réaliser un bénéfice commercial. Des réflexions existent également pour autoriser la sous-location des places de port.

Quel accueil dans les ports ?

Face à l'augmentation des pratiques, les ports de plaisance doivent eux-aussi s'adapter. " Il y a 3 options : interdire, encadrer et encourager la plaisance collaborative. "explique Emmanuel Jahan, vice-président de l'APPB. " Au début, nos adhérents oscillaient entre interdire et encadrer, mais de plus en plus, ils encouragent ces nouvelles pratiques. Ils sont même moteurs, avec des initiatives comme le Breizh Boat Club de la Sellor ou la plateforme Morbi Embark de la Compagnie des Ports du Morbihan. Notre rôle est d'accompagner les ports adhérents pour identifier risques et atouts."

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