Pierrick de Kervenoael, qui avait repris le chantier Espace Vag en 2009 et l'avait fortement dynamisé avec le lancement de l'Ikone 7.50 Rando, souhaitait céder son entreprise depuis quelques mois. C'est finalement James Simon et sa société Projet2Team qui reprend le chantier naval finistérien, à compter du 10 janvier 2018. Rencontré sur le Nautic de Paris, il a expliqué à BoatIndustry les grandes lignes de son projet pour l'entreprise concarnoise.
L'Ikone 7.50
Avant de reprendre le chantier Espace Vag, quelle était votre expérience du nautisme ?
Pendant de nombreuses années, je me suis occupé de défiscalisation. J'achetais des bateaux aux chantiers dans ce but et gérais pour mes clients tous les aspects de la défiscalisation. Alors qu'avant je traitais avec les constructeurs de bateaux, je suis content de passer de l'autre côté de la barrière et de voir toute la variété du travail.
La gamme du chantier Ikone-Espace Vag
Quelles sont les grandes lignes de vos projets pour Espace Vag, en terme de gamme et de développement commercial?
Mon but est de pérenniser l'activité, en conservant l'élan insufflé par Pierrick de Kervenoael. L'entreprise va être rebaptisée Ikone-Espace Vag pour mettre l'accent sur les bateaux et nous allons poursuivre l'effort à l'international.
Nous avons actuellement 3 modèles de voilier et nous allons sortir l'Ikone 6.50 en septembre 2018. Je souhaite continuer à monter en gamme, avec de nouvelles tailles plus grandes, jusqu'à 10 mètres. On va travailler sur les nouveaux gréements tout en gardant la simplicité de nos catboats. Nous devons continuer à conjuguer un classicisme intérieur de qualité avec la rupture technologique. Quand je regarde en Italie, il y a de nombreux petits chantiers qui allient technologie et design. Ce peut être un modèle.
Ikone 7.50 au chantier
Industriellement parlant, quelles seront les évolutions ?
Ikone-Espace Vag réalisera 1 million d'euros de chiffre d'affaires en 2018 pour environ 15 voiliers vendus, dont la moitié d'Ikone 7.50. L'entreprise emploie 6 personnes sans compter la direction. Nous venons d'embaucher un jeune architecte naval pour soutenir le développement des nouveaux modèles, et l'on va continuer à former les équipes internes pour poursuivre l'amélioration de la qualité. L'objectif est d'atteindre à terme une production d'une vingtaine de bateaux par an.
