Interview / Cosmeticar, la passerelle entre le nettoyage automobile et le nautisme

Cosmeticar, un nouveau venu sur le marché du nettoyage de bateaux

Cosmeticar est un réseau de nettoyage de véhicule léger sans eau. Avec 70 agences en France, ce sont 70 000 voitures qui sont nettoyées par an, économisant chaque année plus de 14 000 mètres cubes d'eau. Désormais, l'entreprise s'attaque au marché du nautisme, avec un réseau d'agences dans le sud de la France spécialisée dans le nettoyage de bateaux, toujours sans eau ! Entretien avec Florian Benoit, PDG de Cosmeticar.

Pouvez-vous nous présenter l'entreprise CosmetiCar ?

CosmetiCar est un réseau spécialisé dans le nettoyage sans eau de véhicules légers depuis 2003. Depuis peu, on s'est aperçu qu'on pouvait transférer cette compétence au milieu du nautisme. D'une part parce que les produits utilisés pour les voitures conviennent aussi aux bateaux et d'autre part parce que c'est dans une voiture qu'on retrouve la plus grande variété de matières : cuir, bois, alcantara, ce qui nous donne la compétence de pouvoir nettoyer d'autres types de véhicules.

Comment êtes-vous arrivé dans le monde du nautisme ?

Par pur hasard. Nous avons une agence franchisée à Perpignan, qui a eu l'opportunité de tester les produits sur un bateau, à la demande d'un client. On s'est aperçu qu'il y avait une compatibilité entre les supports. Le nettoyant qui servait à laver l'extérieur du véhicule pouvait également nettoyer le gelcoat des bateaux, celui pour l'alcantara convenait aussi à l'aménagement intérieur des bateaux…

On a donc réalisé une période de tests d'un an en 2017 dans cette agence pilote de Perpignan et les résultats se sont avérés exceptionnels. Ils ont permis de valider l'adaptabilité de notre gamme de produits au nettoyage de bateaux.

On vient depuis peu de le généraliser sur nos agences du sud de la France, qui ont la possibilité d'intervenir sur des bateaux comme Cannes, Nice, Marseille, Fréjus, Bandol, Toulon, mais aussi La Rochelle (NDRL : seul port de la côte Atlantique pour l'instant). Les agents ont reçu du matériel complémentaire à travers un pack Nauting et une formation adaptée – avec un process à suivre – pour intervenir sur différents types d'embarcation.

Pourquoi investir dans le nautisme ?

Puisque les produits coïncident entre les deux milieux, on s'est dit que c'était un marché intéressant pour nous et on a voulu s'y pencher. Et puis il n'y a pas vraiment de réseau de prestations de service qui fait du nettoyage de bateau.

Avec notre double casquette, on alterne également les périodes d'activités. Quand la période nautique est plus creuse – novembre à mars –, on a plus de demandes dans l'automobile. Alors qu'inversement, quand on a plus de demandes en saison pour le nautisme, l'activité véhicule léger, baisse. Donc ça nous permet d'être économiquement viable. Les deux pôles se complètent.

Pourquoi assurer une prestation globale et ne pas vendre uniquement les produits ?

Ce sont des produits spécifiques pour chaque matière, qui nécessitent des savoir-faire c'est pour ça que le nettoyage est assuré par un prestataire de service. Il faut utiliser le bon produit pour chaque matière (inox, gel coat…) et avoir l'ensemble de la gamme pour l'intervention. Il faut ensuite du matériel spécifique (brosse, chiffons, pulvérisateur haute pression…) et ensuite savoir l'utiliser (application, brossage…).

C'est aussi une prestation de confort, un service qui permet de soulager le client du nettoyage de son bateau. Et également une prestation qui peut intéressé les chantiers navals pour la présentation de bateaux sur des salons par exemple.

Qui développe les produits utilisés par CosmetiCar ?

Quand j'ai créé l'entreprise il y a 15 ans, la priorité était d'être indépendant et autonome dans la création des produits. On utilise donc des produits CosmetiCar développé par la société. Ainsi, on peut les faire évoluer, les décliner – comme c'est le cas du décrassant multi-usages qui possède désormais l'agrément marine. On est indépendant sur les matières que l'on utilise.

Quelle est la suite ?

D'abord, sans doute un changement de nom qui parlera plus aux plaisanciers et aux professionnels. Même si les composants des produits restent les mêmes, on se pose la question d'adapter le nom de nos produits au nautisme : Cosmeticar pour les véhicules légers et Cosmetiboat pour les bateaux.

Ensuite, développer notre réseau le long de la côte Atlantique, mais aussi en région parisienne, où les plaisanciers pratiquent en eau douce.

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