Interview / Suzuki Marine : "Nous voulons nous développer dans le semi-rigide"

Suzuki était partenaire du projet de semi-rigide LH1000 S de la Ligue de Voile de Normandie © Ligue de Voile de Normandie - Alexis Courcoux

Guillaume Vuillardot, arrivé à la tête de Suzuki Marine en 2018, dresse un bilan de ses 1ers mois et esquisse sa stratégie pour les lecteurs de BoatIndustry.

Déjà à la tête de l'activité moto de Suzuki depuis plusieurs années, Guillaume Vuillardot a pris la responsabilité de l'activité Marine à l'automne 2018. Il répond aux questions de BoatIndustry sur le positionnement de la marque de moteurs hors-bord, ses actions déjà lancées et le futur de Suzuki Marine.

Quelles actions avez-vous lancé depuis votre arrivée dans la branche marine de Suzuki France ?

J'ai trouvé une activité Marine qui fonctionnait très bien avec 4500 moteurs vendus dans l'année. Pour autant, j'ai bien sur amené mon expérience de la moto pour travailler sur plusieurs aspects. Nous travaillons sur les process, qu'il s'agisse des commandes ou des contrats. L'objectif est de simplifier les choses, par exemple au niveau de notre grille tarifaire. Nous avons divisé par deux le nombre de tarifs existants.

Nous avons aussi clarifié les choses au niveau de notre réseau de distribution. Nous avons aujourd'hui 140 concessionnaires, mais ce n'est pas ce chiffre qui compte. Certains font peu d'affaires. L'objectif est de trouver de nouveaux concessionnaires dans ces zones.

Guillaume Vuillardot, directeur de Suzuki Marine

Quels sont les marchés sur lesquels Suzuki Marine entend se renforcer dans les années à venir ?

Nous mettons en place une stratégie à 5 ans, qui se décline au quotidien. Notre 1er objectif est de renforcer les liens avec les concessionnaires, les distributeurs parallèles comme Cabesto et les chantiers navals. La première monte est un axe de développement. Nos moteurs hors-bord sont aujourd'hui principalement montés en OEM sur des coques rigides, notamment en raison de notre partenariat avec Bénéteau, mais nous souhaitons aussi nous développer sur le semi-rigide et auprès de chantiers plus petits.

Comment voyez-vous l'évolution du marché vers les hors-bord de forte puissance ?

Je pense qu'il y a 2 tendances. Les Etats-Unis sont très demandeurs de ces moteurs hors-bord de forte puissance. C'est moins vrai sur les autres marchés. Je ferai la comparaison avec l'automobile. Cela fait plusieurs années que les cylindrées n'augmentent plus, mais que l'on travaille plutôt sur le downsizing des moteurs, pour être plus léger et limiter la consommation. Ainsi, on voit les effets du travail sur la voiture. Notre partenaire de la Ligue de Voile de Normandie a vu son budget de carburant baisser de 30% sur les mêmes bateaux en passant avec nos moteurs Suzuki.

Double motorisation Suzuki 2x300 CV © Alexis Courcoux

La propulsion électrique des bateaux se développe. Peut-on imaginer des hors-bord électriques Suzuki ?

Les ingénieurs de Suzuki au Japon travaillent sur ces sujets depuis longtemps dans l'automobile et la moto. Nous maîtrisons les technologies. Je pense que la question est donc plutôt de savoir quand Suzuki estimera pertinent d'aller sur ce marché.

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