Interview / Erplast : Les régates d'Optimist comme vitrine auprès des écoles de voile

Optimist Erplast durant le championnat d'Europe de Crozon Morgat © Erplast

Rencontré à l'occasion des championnats d'Europe d'Optimist, Jean-Christian Michel, dirigeant du chantier de voile légère Erplast, nous explique les raisons de sa présence et fait le point sur l'activité de la marque française de bateaux.

BoatIndustry a profité des championnats d'Europe d'Optimist à Crozon-Morgat pour interroger Jean-Christian Michel, dirigeant d'Erplast. Il nous livre des éléments de stratégie du constructeur de dériveurs et catamarans.

Quelles sont les raisons de votre présence aux championnats d'Europe d'Optimist à Crozon Morgat ?

Nous sommes venus comme co-charter avec Nautivela. Sur 294 coureurs, on a mis en location 50 Optimist pour les pays qui venaient sans bateaux. Erplast construit des Optimist depuis 1983 et des Oprimist régate depuis 1998. Depuis la jauge IODA de 1995, il y a 150 points de contrôles avec des tolérances de dimension de 2 à 4 mm et un plan de drapage imposé. C'est draconien. Pour nous, être aux championnats d'Europe, c'est clairement de la notoriété. La régate n'est que 3% du chiffre d'affaires, mais cela donne de la visibilité à l'international, avec des coachs de renom. On montre une qualité forte d'Erplast : le service et la réactivité, pour arriver à vendre ensuite l'ensemble de notre gamme qui est plutôt typée école de voile.

Quel est le niveau de production de bateaux par an d'Erplast ?

Notre cœur de métier est le polyéthylène. On a fabriqué le 1er Optimist en rotomoulé en 1983. Les 1ers catamarans aussi en 1983. On fait évoluer cela d'année en année avec des innovations techniques. En global, on fait 600 à 700 bateaux par an, Optimist et catamarans. La régate représente une centaine de bateaux par an.

Qui sont les clients d'Erplast ?

On équipe beaucoup d'écoles de voile en France. On a une volonté commerciale forte depuis un ou deux ans d'aller s'exporter à l'étranger.

Quelles sont les clefs du succès pour aller s'exporter ?

Les aides des régions. Les régions Bretagne et Nouvelle-Aquitaine dans lesquelles on se trouve, la production étant à Lorient et le siège social dans le Lot et Garonne, nous soutiennent. C'est un soutien financier et aussi celui des personnes qui ont l'habitude d'aller dans les autres pays, via les chambres de commerce et d'industrie.

Et puis, on a aussi une gamme de bateaux très complète et optimisée dans laquelle on a entièrement confiance, que l'on n'a pas honte d'aller montrer ailleurs. Il y a l'Optilène, notre optimist en polyéthylène avec lequel on a remplacé beaucoup de bateaux en aluminium dans les écoles de voile, qui recherchent des bateaux pérennes et toujours opérationnels. Avec la sortie du M il y a 4 ans, on a une gamme complète de catamarans de 10,5 à 16 pieds, qui plaît de plus en plus.

Combien de personnes travaillent pour Erplast ? Qui fabrique les coques ?

Erplast emploie 8 personnes. On est propriétaire de nos outillages et les coques sont faites chez des sous-traitants : Rotomod, qui fait des kayaks et Sebico le propriétaire de la marque Fun Yak.

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