Foil and Co doit pousser les murs
Créé en 2016, Foil and Co connaît une croissance extrêmement rapide. L'entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces en carbone pré-imprégné, principalement les foils pour les loisirs nautiques avec ses marques AFS, AHD, Nahskwell et Sealion, est désormais à l'étroit dans ses locaux du Tréhou dans le nord Finistère. "Nous avons été élu dans le carde du plan de relance. Nous allons devoir doubler la surface. Nous avons un projet d'agrandissement sur les terrains autour. L'objectif est de l'avoir fait pour fin 2022, mais avec le coût des matières premières dans le bâtiment, il est un peu compliqué d'avoir un prix pour un bâtiment industriel en ce moment" explique Tanguy Le Bihan, architecte naval fondateur de Foil and Co.
Pour cela, l'entreprise devra également recruter. "On est 25 actuellement et va finir à une trentaine de salariés à la fin de l'année 2021. On devra probablement doubler les effectifs d'ici une année glissante. On a une bonne attractivité, compte tenu du lieu et de l'aspect technologique. Il y a ici un vivier d'emploi intéressant venant de l'agriculture notamment. Le recrutement est local avec une formation en interne" complète le dirigeant.
Un marché du foil en pleine explosion
La croissance soutenue de Foil and Co ne devrait pas ralentir à court terme, tirée par des phénomènes de fond. "On a multiplié le chiffre d'affaires par plus que 2 cette année. Il y a plusieurs facteurs. Il y a un effet Covid avec une augmentation des activités outdoor, des personnes qui ont besoin de nature. Notre but est de réindustrialiser en France. Il y a 5 ans, on me prenait pour un grand fou. Il y a 3 ans, un peu moins. Aujourd'hui, le prix des transport, avec des containers qui ont été multipliés par 15, a montré l'intérêt de produire proche du client. Cela évite aussi les problèmes d'approvisionnement, comme les connaissent les concurrents d'Asie du Sud-Est. Et l'on a pas trop de soucis pour nos achats de carbone pré-imprégné, car l'aéronautique n'a pas repris trop vite, tandis que c'est les concurrents en aluminium doivent se battre avec les fabricants de vélo par exemple pour la matière. Enfin, le 3ème effet, c'est l'explosion de la Wing. On estime que cela sera plus important que le kite et peu-être même équivalent à la planche à voile dans les années 1980. Pour rappel, on faisait 1 million de planches par an à l'époque" conclut Tanguy Le Bihan.
