TransEurope Marinas : "Notre réseau de port de plaisance est réellement paneuropéen"

TransEurope Marinas fête ses 35 ans

TransEurope Marinas fête ses 35 ans. Jean-Michel Gaigné, son président, nous rappelle l'origine de ce groupement de ports de plaisance, ses ambitions et sa place dans l'animation des ports de plaisance en Europe.

D'un club de port TransManche à un vrai réseau européen

La genèse de TransEurope Marinas date de 1987. A l'époque, une poignée de ports français et britanniques, comme Brest ou Plymouth, décident de travailler ensemble pour accélérer leur développement et stimuler leur activité. Baptisé TransManche, il se développe progressivement et commence à intéresser au-delà de son bassin de navigation initial. A la fin des années 1990 et dans les années 2000, il s'ouvre plus largement et accueille des ports de plaisance depuis la mer baltique jusqu'en Grèce en Croatie ou en Italie. Il accueille aujourd'hui 80 marinas dans 12 pays européens.

"Pour avoir déjà assuré la présidence de l'association dans les années 1990, je peux vous dire que le réseau s'est métamorphosé. Au départ, pour les port français ou anglais, l'idée était juste qu'en donnant quelques avantages à leurs clients, ils pourraient les garder plus longtemps et développer un peu leur activité. Aujourd'hui, cela va au-delà, c'est devenu vraiment très paneuropéen" explique Jean-Michel Gaigné, président de TransEurope Marinas.

Des ports comme Punat en Croatie ont rejoint TransEurope Marinas
Des ports comme Punat en Croatie ont rejoint TransEurope Marinas

Des offres aux plaisanciers et de la coopération entre ports

Idée fondatrice, la proposition d'avantages aux clients des ports membres reste d'actualité. La société Pick a Pier fournit à l'association un logiciel pour digitaliser cette gestion. "C'est la partie émergée de l'iceberg, avec l'accord pour fidéliser nos clients et leur proposer 50 % de réduction jusqu'à 5 nuitées par an pour faciliter les escales. La partie immergée, moins visible, est celle des échanges entre ports sur les problématiques techniques. La dernière visioconférence portait par exemple sur le prix de l'énergie, sa hausse et sa gestion en fonction des différents systèmes de facturation" expose le président de TransEurope Marinas.

A l'avenir, le réseau veut dépasser le simple cadre du port de plaisance et du service aux propriétaires avec leurs bateaux. "En 2023, la volonté est d'être une martketplace de destination. On vend une destination globale. Si j'ai mon bateau à Saint-Quay Port d'Armor et que je veux louer un bateau ou une floating home en baltique ou aux Pays-Bas plutôt que d'y aller avec mon bateau, je vais m'adresser aux ports du réseau et y avoir des avantages. Les ports offrent un panel de services, de la location à l'école de voile en passant par de nombreuses prestations touristiques" résume Jean-Michel Gaigné.

Saint-Quay est l'un des premiers ports du réseau
Saint-Quay est l'un des premiers ports du réseau

Une référence européenne

TransEurope Marinas joue également un rôle institutionnel informel. "Il n'y a pas de fédération européenne des ports de plaisance. Si notre objectif n'est pas de l'être, on assume un peu ce rôle, notamment en travaillant avec EBI (European Boating Industry), par exemple sur le monitoring des eaux des ports de plaisance. Nous sommes également à associés à l'ICOMIA" conclut le président de TransEurope Marinas. Les projets de développement sont donc nombreux pour ce réseau désormais bien implanté dans le paysage nautique européen.

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