"La France est le seul pays à aligner 4 à 5 ports de plus de 3 000 places"

Michel Cavaillès, ex directeur de Port Camargue, rejoint Poralu Marine

Poralu veut exporter le savoir-faire français dans les ports de plaisance à travers son entité Marina Management et Consulting. Ses responsables nous explique cette stratégie et les opportunités qu'ils voient dans le nautisme mondial.

Accompagner les gestionnaires de ports de plaisance sur la durée

Poralu Marine conçoit et fabrique des ports de plaisance depuis 1984. Depuis début 2021, elle a créé l'entité Poralu MM&C pour Marina Management & Consulting pour aller au-delà de ce cœur de métier. "Nous avons presque 40 ans d'expérience dans le domaine et voulons en faire profiter en nous positionnant comme partenaire des gestionnaires. On se positionne en amont pour la définition technique du port, mais aussi sur les aspects de business model. Et en aval de l'aspect conception fabrication sur la formation des équipes, voir la gestion directe. En 1,5 an, on a déjà accompagné une dizaine de ports en France, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud" explique Christophe Sauné, en charge de MM&C.

Christophe Sauné et Cédric Le Rest sont au sein de Poralu MM&C depuis son lancement
Christophe Sauné et Cédric Le Rest sont au sein de Poralu MM&C depuis son lancement

Exporter le savoir-faire français

L'expertise française dans la gestion portuaire est reconnue à l'étranger, mais mal exploités estime Michel Cavaillès, ancien directeur de Port Camargue pendant 20 ans, qui a rejoint Poralu MM&C comme expert. "Il y a un vrai savoir-faire avec une plaisance assez démocratiques qui se sont adaptés pour gérer de nombreux usagers. On est le seul pays avec 4 à 5 ports de plaisance de plus de 3 000 places. A Port Camargue, j'ai reçu des délégations de nombreux pays. On a un grand savoir-faire, mais on ne sait pas l'exporter. On a une vraie plus-value pour les pays où la plaisance se développe. C'est aussi vrai au niveau environnemental. La France a créé Ports Propres" affirme le nouvel arrivé chez Poralu.

Les principaux marchés visés sont le Moyen-Orient, l'Amérique Latine ou l'Asie, en s'appuyant sur les 8 bureaux internationaux de Poralu. D'autres marchés historiques sont aussi ciblés. "Il y a des pays où le business model est parfois à revoir, comme l'Australie où le système anglo saxon de yacht club peine parfois à recruter" précise Christophe Sauné.

Hillary Boat Harbour à proximité de Perth en Australie a été construit par Poralu
Hillary Boat Harbour à proximité de Perth en Australie a été construit par Poralu

Des ports français à accompagner

Poralu ne boude pas pour autant le marché domestique, même si il y voit des freins dans le modèle de fonctionnement pour une société privée. "On vise plutôt des projets "boutiques" diversifiés avec aussi de l'immobilier et des baux commerciaux, un positionnement moyen haut de gamme, plutôt que des gros ports avec beaucoup d'anneaux" explique Cédric Le Rest, responsable des opérations de MM&C.

En revanche, les missions d'accompagnement sont plus envisageables. ""Les grands ports n'ont pas trop de difficultés. En revanche les ports de taille moyenne ont plus de difficultés à équilibrer leurs budgets, se requalifier et se moderniser pour répondre aux besoins. Il y a des besoins de plans de formation, de montée en compétences des équipes où nous devrons accompagner les élus dans les 10 à 15 ans à venir" complète Michel Cavaillès.



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