Dream Yacht : "Le renouvellement se fait plutôt en copropriété qu'en achat de bateau"

A l'issue de la saison estivale 2023, Loïc Bonnet, fondateur de Dream Yacht, dresse le panorama de ses activités de vente de bateaux et de location sur les différentes destinations mondiale. L'occasion de noter des évolutions de comportement des clientèles.

Des clients toujours plus variés dans la location de bateau

Pour Dream Yacht, la saison estivale de location de bateaux en Europe se clôt sur des chiffres positifs. Il affiche un taux d'occupation supérieur à  90 % sur la haute saison entre mi-juin et début septembre. L'entreprise revendique d'avoir fait naviguer 50 796 personnes durant l'été sur ses 830 bateaux dans plus de 50 destinations. Avec les croisières à la cabine, Dream Yacht a enregistré une hausse de 27% de son chiffre d'affaires par rapport à 2022.

Loïc Bonnet, fondateur de Dream Yacht, souligne le développement de la réservation de dernière minute, qui permet aux clients de s'adapter, mais est aussi un défi pour l'organisation de la flotte : "Il y a toujours plus de last minute. Ainsi, malgré les incendies en Grèce, nous n'avons pas eu d'annulation. Les gens pouvaient regarder les cartes et décider où aller. Nos destinations les plus demandées en Europe restent la Croatie, la Grèce et l'Italie, et aux Antilles, les BVI, la Martinique et les Bahamas. Il a fallu optimiser les bases existantes, car la flotte avait beaucoup réduit suite au Covid. Nous continuons à attirer de nouveaux entrants dans le bateau, avec une location avec skipper qui dépasse les 50 % en Méditerranée et des Sunloft qui se louent bien. L'augmentation de cette demande prose une problématique de coût pour faire venir des skippers sur zone."

Les Sunloft 47 se remplissent bien
Les Sunloft 47 se remplissent bien

En parallèle, Dream Yacht concède un été très complexe aux Antilles, dû à des prix du billet d'avion très élevé, qui ont limité les réservations jusqu'en décembre, mais semble s'améliorer.

Des coûts élevés

Du point de vue de l'exploitant, Loïc Bonnet souligne la nécessité d'investissements et dépenses importants, pas toujours aisés à soutenir : "Les prix des bateaux ont augmenté de 50 % en 5 ans, ce qui implique une vraie remise en question du modèle. En parallèle, nous faisons face à une raréfaction des places de marina. En achetant des bateaux électriques, nous allons chercher de nouveaux clients externes au nautisme, mais c'est un surcoût que l'on doit supporter. Les premiers retours d'expérience de l'Aura 51 électrique cet été sont bons, avec une bonne fiabilité et une réactivité de Fountaine-Pajot."

Aura 51 Smart Electric
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Des ventes de bateaux en baisse

L'activité de vente de bateaux de Dream Yacht, fait face à plus de difficultés, liées au contexte économique, explique le fondateur de Dream Yacht, qui souligne des tendances différentes des dernières années : "Le chiffre d'affaires de vente de Dream Yacht a baissé de 40 %. Le Covid a asséché le marché pour quelques années. Les classes moyennes aisées n'ont pas vu leurs revenus monter autant que les prix des bateaux. On constate une tendance au downsizing, avec plus de ventes de petits bateaux, qui sont chez nous les 38 à 42 pieds et plus de demandes de monocoques. C'est vrai dans le neuf comme dans l'occasion. On voit aussi des gens passer de l'achat d'un bateau tout seul à des parts dans nos programmes fractional pour réduire les coûts. Cette tendance ne facilite pas non plus la vente des bateaux électriques, un Dufour 530 électrique étant autour de 60 000 € plus cher qu'un modèle traditionnel."

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