Peu présent dans le refit et la construction de bateaux électriques de plaisance à proprement parler, Naviwatt est en revanche un acteur incontournable auprès des ports de plaisance et des compagnies portuaires, en particulier dans le segment des bateaux de servitude et des catamarans de transport de passagers. Après avoir livré des navires électriques pour le port de La Rochelle, le port d'Arzal, la servitude de Port La Forêt, la réserve naturelle de Port-Cros, mais aussi pour la navigation fluviale à Angers, Metz… Naviwatt est porté actuellement par les Jeux Olympiques 2024 et la conversion au tout électrique de la ville de Paris. L'électrique en mer n'est plus un vœu pieu.

La conversion des ports s'accélère
Responsable commercial chez Naviwatt, Valentin Blanchard l'observe : "Les groupements d'armateurs comme la communauté portuaire de Paris sont passés à la vitesse supérieure. On observe cette tendance dans toute la navigation fluviale, rien que sur le marché français, où nous concentrons nos efforts. Cela nous amène à recruter en particulier pour le bureau d'études." C'est toute la spécificité du chantier naval breton basé à Arzon (10 salariés), qui intervient tant en production que comme bureau d'études.

Valentin Blanchard insiste : "Nous sommes des intégrateurs et pouvons proposer des solutions électriques aux amateurs. Nous assemblons tout ici." Une large palette qui doit aussi à l'ADN du fondateur et dirigeant Yannick Wileveau, architecte naval et docteur en géophysique, qui s'est entouré d'une équipe d'ingénieurs et chefs de projet.
Intégrateur, Naviwatt produit aussi sa propre gamme de bateaux, à commencer par le Zephyr 540, destiné à la plaisance, et le semi-rigide Zenpro, commercialisé à une douzaine d'exemplaires. Il a été conçu en coopération avec Torqeedo.

Le bilan carbone optimum sur certains segments
La sécurité est l'un des enjeux forts dans un segment qui souffre encore de certains préjugés. Valentin Blanchard explique : "Les batteries automobiles s'adaptent parfaitement au nautisme, elles sont réputées très sûres, en particulier chez BMW. » Et de balayer un autre préjugé : le bilan carbone intermédiaire. Moins favorable à l'électrique à la construction et en fin de vie, il est en revanche optimum dès lors que les bateaux sont fortement sollicités : « C'est tout le sens de notre positionnement sur les bateaux professionnels, notamment de servitude et de transport de passagers."