Pour commencer, pouvez-vous nous expliquer quelle dynamique a amené à la création du cluster maritime de Nouvelle-Aquitaine ?
La volonté de créer le cluster maritime régional a une origine structurelle dans la loi NOTRe. Cette dernière a amené à la création de notre nouvelle région, par la fusion de l'Aquitaine, de Poitou-Charentes et du Limousin, mais elle a surtout transféré aux seules institutions régionales la compétence économique, auparavant exercée plutôt au niveau des départements. Dans ce cadre, la région Nouvelle-Aquitaine a défini que pour être un interlocuteur valable, les grandes filières devaient se constituer en cluster. En s'appuyant sur les communautés d'agglomération, elle a incité les professionnels à créer ces associations. L'Agglomération de La Rochelle a alors interpellé, au début de l'année 2017, les acteurs du nautisme en leur proposant son aide pour constituer un Cluster maritime.

Quelle est l'étendue géographique du Cluster et quel est son nom ?
S'il s'agit d'une initiative rochelaise, sa vocation est bien régionale. L'association est ouverte aux entreprises de tout le territoire de Nouvelle-Aquitaine, même s'il était logique que la Rochelle soit moteur dans ce mouvement.
Nous n'avons pas encore de marque à ce stade. L'association n'a été créée officiellement qu'en juillet 2017. Le choix du nom viendra.
Quels sont les principaux objectifs de ce cluster maritime de Nouvelle-Aquitaine ?
Nous n'avons pas encore de plan d'action concret. Il sera défini lors de réunions à venir sous peu. Notre premier rôle sera d'être l'interlocuteur de la région et de porter des thématiques pour les professionnels sur des sujets variés, qui pourraient aller de la problématique des places de port à l'application de la législation sur le styrène ou le développement de l'export. Nous communiquerons également pour la filière du nautisme néo-aquitain à l'image de ce qui se fait en Bretagne. L'objectif est en filigrane de faire reconnaître la Nouvelle-Aquitaine comme la Nautical Valley.
Je suis également administrateur de la Fédération des Industries Nautiques et il n'est pas question d'entrer en concurrence avec les compétences de la FIN qui sont plutôt nationales et européennes, alors que les nôtres sont locales.

Quelles sont les prochaines étapes du lacement du cluster ?
L'association a été créée en juillet 2017 pour nous donner une structure juridique. Nous devons désormais nous doter d'une structure concrète avec un permanent et des locaux. Il faudra ensuite se faire connaître et attirer des adhérents. Les adhésions n'ont pas encore été ouvertes et l'association est portée par un noyau dur autour de Laurent Da Rold du Pôle Refit de La Rochelle, Philippe Pallu de la Barrière du CRAIN, Fabrice Faurre de LR2N et moi-même qui ne suis plus à proprement parler un professionnel du nautisme depuis ma revente de Fora Marine l'an dernier. Néanmoins, les gros chantiers se sont montrés intéressés lors des réunions d'information, ce qui augure bien de la suite.