Jacqueline Bourey réagit à la polémique sur le Cannes Yachting Festival

Cannes Yachting Festival

3 mois après le Cannes Yachting Festival, Jacqueline Bourey livre à BoatIndustry sa version de l'histoire du salon cannois et son sentiment sur la polémique qui a entaché l'édition 2017.

En 2017, le Cannes Yachting Festival fêtait ses 40 ans. Alors qu'une procédure judiciaire est en cours entre Reed Exposition et la Fédération des Industries Nautiques qui se disputent la propriété du salon nautique cannois, chacune des parties a présenté aux médias sa version de l'histoire du salon. Jacqueline Bourey, qui a dirigé le salon depuis sa création en 1981 jusqu'en 2001, ne s'était pas encore exprimé publiquement. Elle a choisi BoatIndustry pour sortir de son silence.

Pour quelle raison avez-vous choisi de sortir du silence que vous aviez gardé depuis le début de la polémique sur l'organisation du Cannes Yachting Festival ?

Jacqueline Bourey : Je voulais rétablir la vérité sur l'histoire du salon de Cannes. J'ai été très étonnée de la lettre ouverte d'Annette Roux qui déforme la vérité. J'ai donc voulu réagir. Je n'ai pas pu le faire plus tôt suite à des raisons de santé et je le fais donc maintenant.

Quelle est donc l'histoire du Salon de Cannes, selon vous ?

Jacqueline Bourey : Je n'ai jamais été uniquement l'organisatrice technique du salon. J'ai créé le salon de Cannes en 1981 avec mes fonds personnels. On savait que la mairie de Cannes réfléchissait à un salon nautique. Nous sommes allés voir l'adjoint de monsieur Cornut-Gentille, le maire de Cannes. Nous nous sommes mis d'accord et avons pu commencer le salon. Le fait d'être connue par le salon de Paris a facilité les choses. Après quelques temps, on a demandé le patronage de la Fédération des Industries Nautiques, ce qui est normal, mais on ne peut pas dire que c'est la FIN qui a demandé la création du salon de Cannes. De plus, elle n'a jamais versé un centime pour l'organisation et nous ne lui avons jamais rien reversé. On peut même dire qu'à l'époque, la FIN n'était pas très enthousiaste car c'était plus un salon d'importateurs que de constructeurs, avec beaucoup d'italiens. Elle avait peur que cela nuise au salon de La Rochelle, mais au final c'est plus à Gênes que cela a fait du tort.

En 1998, j'ai revendu le salon à Reed Exposition car je ne pouvais plus investir pour continuer à développer le salon. Je suis restée 3 ans comme présidente, puis c'est moi qui ait demandé qu'Annette Roux me succède.

Quelles sont aujourd'hui vos relations avec les différentes parties ?

Jacqueline Bourey : J'avais toujours eu d'excellentes relations d'amitié avec Annette Roux. Je ne l'ai pas revu depuis longtemps, ayant complètement quitté le nautisme. De même, je n'ai plus eu de contact avec la FIN depuis que j'ai quitté le salon. Quant à Reed, M. Algoud, l'ancien président, m'a contacté il y a quelques mois, m'expliquant ses difficultés avec la FIN. Je lui ai répondu exactement la même chose qu'aujourd'hui sur l'histoire du salon. La discussion entre Reed et la FIN, c'est leur problème ! Je veux juste que l'on ne déforme pas la vérité.

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