Interview / Beacher : "Il faut trouver l'équilibre entre personnalisation et volume de bateaux"

Eric Delas, président de Beacher

Eric Delas, nouveau président du chantier naval Beacher d'Arcachon fait le point avec BoatIndustry, après 6 mois à la tête de la société girondine. Production de bateaux en cours, et projets industriels et commerciaux pour l'entreprise sont au menu.

Eric Delas est arrivé à la présidence de Beacher, la marque de bateaux à moteur du bassin d'Arcachon, en janvier 2018. Il répond aux questions de BoatIndustry sur le présent et l'avenir de l'entreprise.

Vous êtes à la tête de Beacher depuis 6 mois. Quel parcours vous a mené à ce poste?

Nous avons repris le chantier Beacher avec 2 associés en janvier 2018. Avant cela, j'ai eu une première vie dans la finance et l'assurance. Puis j'ai monté des activités dans le commerce de mobilier et de l'art. J'étais dans une logique d'investissement sur le territoire d'Arcachon. L'opportunité de reprendre Beacher s'est présentée : une marque avec une belle image, ancrée sur le bassin et avec des possibilités de développement en dehors du bassin. L'un de mes associés connaissait Fabrice Dufour, le fondateur de Beacher, qui souhaitait céder son entreprise. Nous avons proposé notre projet, avec mes 2 associés, également investisseurs de la région. Il a été retenu face aux autres offres.

Quel est le modèle de fonctionnement actuel de Beacher et son activité pour 2018?

J'assume aujourd'hui la présidence et la direction opérationnelle. Il n'y a pas de salariés chez Beacher. Nos bateaux sont réalisés avec des artisans de la région, partenaires historiques. Nous travaillons notamment avec Couach, Nautiplast ou le chantier naval Testerin. Ce sont environ 25 personnes qui réalisent pour notre compte une dizaine de bateaux par an. Nous livrons actuellement les bateaux de la saison. Les Beachers sont des produits particuliers par notre capacité à les personnaliser.

Quels sont vos projets pour le futur des bateaux à moteur Beacher et de l'entreprise?

Dans un premier temps, l'objectif est de sécuriser l'existant. Nous sommes ensuite dans une logique de développement en dehors du bassin d'Arcachon en élargissant le réseau de concessionnaires. Il y a déjà quelques beachers sur les lagons à Maurice ou à Tahiti. Nous avons de bons retours du comportement du bateau en Méditerranée, où l'on souhaite se développer.

Le modèle industriel est éprouvé, même si on le fera évoluer pour rester en adéquation avec l'augmentation du volume de production. Il faut trouver l'équilibre entre quantité de bateaux produits et personnalisation. On ne veut surtout pas de standardisation.

Enfin, nous avons la volonté d'élargir la gamme, aujourd'hui organisée autour d'une offre en 9,50m hors tout et de deux bateaux de 7 et 8,20 m hors tout. Nous réfléchissons à quel secteur attaquer, en terme de taille et de type de bateau, sans aller en frontal avec les grands acteurs et en restant dans les bateaux de niche.

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