Interview / Nautix : Quelle stratégie pour la planche à voile et la peinture marine ?

Matthieu Taburet, directeur commercial de Nautix

A l'occasion d'une visite de l'usine Nautix de Guidel, Matthieu Taburet, l'un des 2 associés, nous a livré des éléments de la stratégie de Nautix et de sa vision des marchés de la peinture marine et de la planche à voile.

Matthieu Taburet, associé et responsable commercial au sein de l'équipementier nautique breton Nautix, répond aux questions de BoatIndustry sur les marchés de la peinture marine et de la planche à voile, et le positionnement de l'entreprise.

Comment se positionne Nautix sur ses différents marchés par rapport à la concurrence ?

Il y a une grosse différence entre l'injection de pièces plastiques où l'on a 120 concurrents rien qu'en Bretagne, la peinture où nous sommes 5 ou 6 en France et l'équipement de windsurf où l'on est 3 ou 4 dans le monde. A chaque marché son échelle et un niveau de flexibilité correspondant.

Quelle est votre ambition sur le marché de la peinture marine ?

Nautix est le seul acteur en France à être réellement focalisé sur le nautisme. Tous les autres sont multisecteurs, comme Akzo Nobel avec International. Nous avons la volonté d'être leader et considérés comme un référent en France avec une bonne connaissance technique et législative. Il y a un réel intérêt à faire la recherche et la production en France, à l'heure des circuits courts. Cela nécessite des investissements : le coût d'une formule validée par l'union européenne est compris entre 250 000€ et 400 000€. Le process de fabrication d'un antifouling est peu compliqué, ce qui l'est, c'est la reproductibilité et le développement. Nous avons d'ailleurs un laboratoire commun avec l'Université de Bretagne Sud.

Quel est le rôle de Nautix dans l'évolution des antifouling et la transition en cours ?

On a un devoir d'éducation fort et c'est pour ça que l'on expose sur les salons, que l'on fait de la formation avec les chantiers et les shipschandlers. L'histoire s'écrit et on va dans le bon sens. Ce qui est sur le marché n'est pas parfait, mais aujourd'hui, il y a des solutions moins impactantes, avec un ratio bénéfices/risques intéressant. Le problème est que les nouvelles solutions ne sont pas toujours bien analysées dans ce sens. A court terme, il faut optimiser les taux de biocides, en travaillant sur les résines pour garder une bonne durée d'efficacité.

Nautix a une image de peinture pour bateaux de course. Qu'en est-il ?

Notre activité dans la course au large est née en même temps que Port La Forêt et Lorient avec des skippers comme Le Cam ou Desjoyeaux. C'est une carte de visite à l'export, mais on cherche un peu à sortir de cette image en France. On a des peintures pour tous les usages, professionnels, pêcheurs plaisanciers, voiliers autour du monde... Avec le Barracuda Tour, on va voir le monde de la pêche.

Quelles sont les évolutions dans le domaine de la planche à voile ?

On a sorti notre 1er wishbone monobloc pour les vagues en 2018. Cela donne un meilleur rapport rigidité / légèreté. Un deuxième modèle dédié au slalom va suivre. On travaille également sur l'offre de mâts et en redessinant les voiles.

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