Volvo Penta : Vers le bateau électrique à petits pas

Lucia 40 électrique développé par Volvo Penta et Fountaine-Pajot

La nouvelle dirigeante du leader de la motorisation marine inboard Volvo Penta a tenu sa 1ère conférence de presse. L'occasion de présenter ses ambitions en terme de développement technologique, de développement durable et d'évoquer le rythme de l'innovation dans la propulsion des bateaux professionnels et de plaisance.

Leader mondial de la propulsion marine durable

Comme pour de nombreux acteurs de la plaisance, les annulations successives des salons nautiques ont amené Volvo Penta à transformer leur conférence de presse de rentrée en un événement en ligne. Tenu le 26 octobre 2020, il a été l'occasion pour la nouvelle directrice générale Heléne Mellquist, nommée durant l'été 2020, de dévoiler sa vision et ses projets pour le leader de la propulsion inboard des bateaux de plaisance. La dirigeante a insisté sur 3 points clefs :

  • le service rendu par le produit au plaisancier
  • le développement durable
  • le succès économique nécessaire pour transformer le secteur.

"Je nous vois comme le leader mondial du développement durable dans notre secteur. Cela passe par la baisse de la consommation. Le système IPS a déjà permis une réduction de 30%. Cela passe par les usines et l'empreinte carbone. Nous avons déjà une usine neutre en carbone. Il y a également les carburants alternatifs, l'hydrogène et la pile à combustible et notre projet avec Daimler et l'électromobilité déjà en cours. Enfin, l'économie circulaire, ce qui peut surprendre pour un vendeur de pièces détachées. C'est déjà le cas avec des embases IPS reconditionnées" illustre Heléne Mellquist.

Embase IPS sur un Volvo D8
Embase IPS sur un Volvo D8

Un développement du bateau électrique maîtrisé

Si Volvo Penta communiquait encore il y a peu sur la date de 2021 pour le lancement de son offre de moteur électrique pour les bateaux, la direction préfère désormais insister sur la méthodologie de développement de ses nouvelles technologies de propulsion. Le déploiement sera progressif pour valider avec les partenaires et clients première monte les solutions selon un principe Apprendre, Tester à l'échelle et Industrialiser (NDLR : Learn, Scale, Industrialize). "On essaie les concepts avec nos partenaires OEM. On récupère les retours d'expérience. On adapte au marché pour répondre aux besoins. C'est déjà ce que l'on a commencé avec l'Automatic Docking ou le moteur électrique du Lucia 40 [NDLR : catamaran électrique développé avec Fountaine-Pajot]" explique Johan Inden, président de l'activité marine de Volvo Penta. Les premiers pilotes commerciaux devraient avoir vu le jour en 2021, mais pas l'offre de série.

Heléne Mellquist insiste également sur les attentes des clients d'un système complet qui dépasse le moteur avec un interlocuteur unique et sur la nécessité d'une offre de service et de réseau d'entretien pour pouvoir lancer le produit. "L'intégration devient le produit lui-même" indique-t-elle.

Volvo Penta continuera à travailler sur les moteurs thermiques et la densité énergétique de ses plateformes. "Il n'y aura pas de changement binaire"insiste la dirigeante.

Laboratoire électromobilité de Volvo Penta
Laboratoire électromobilité de Volvo Penta

Accompagner et aider les changements de la plaisance

Au-delà de l'offre de moteur, Volvo Penta considère avoir un rôle à jouer dans le changement et le futur de la navigation de plaisance. "Nous avons un rôle pour faire croître le marché et conserver les nouveaux plaisanciers attirés par la liberté de la navigation dans le contexte. Cela passe par l'easy-boating et le faite de rendre la navigation facile, ainsi que par la technologie et la développement durable"souligne Johan Inden.

Dans le futur, les solutions devront être plus adaptées à chaque plaisancier, Volvo Penta assurant donc une fonction de conseil et de soutien des constructeurs et des utilisateurs. "Le plaisancier devra plus penser : "Comment j'utilise mon bateau ?" puis choisir le nombre de batteries et le type de propulsion. Pour nous il va falloir réfléchir à comment produire pour nous adapter aux besoins." indique Johan Inden.

Interrogé sur les hors-bord électrique et les bateaux à foils, il conclut "Comme pour les autres technologies, nous serons le support quand les OEM sauront où va le marché. Dans le futur nous serons nécessairement encore plus proche des chantiers."

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...