Cyberattaque : Le nautisme touché à plusieurs reprises

Usine de bateau du groupe Bénéteau

Après Fountaine-Pajot, le groupe Bénéteau est la dernière victime des hackers dans la filière nautique. Face à ce problème, nous avons interrogé la Fédération des Industries Nautiques sur ses actions dans le domaine de la protection des cyberattaques.

Les entreprises du nautisme cibles des cyberattaques

Les cyberattaques font l'actualité depuis plusieurs mois. Si le piratage des systèmes informatiques des hopitaux font la une, le phénomène touche également la filière nautique. La 1ère victime majeure avait été le spécialiste rochelais du catamaran Fountaine-Pajot en juin 2020. Depuis le 19 février, c'est le leader du secteur, le groupe Bénéteau qui est impacté. Il est victime d'un ransomware qui bloque une partie des serveurs du plus gros constructeur mondial de bateaux de plaisance. Dans ce type d'attaque, les pirates informatiques réclament une rançon pour débloquer les systèmes informatiques. En attendant les annonces plus précises de la direction du groupe Bénéteau jeudi 25 février, la situation reste problématique, la production reprenant au ralenti depuis le 23 février sur les sites français de construction des bateaux.

Usine Fountaine-Pajot
Usine Fountaine-Pajot

Si ces deux poids-lourd du nautisme français sont la partie visible de l'iceberg, les piratages informatiques touchent l'ensemble de la filière. "Nous avons déjà eu des débats autour de cette thématique dans des discussions au sein des commissions métiers au cours desquels des professionnels nous faisaient part notamment que leurs sites avaient été hackés" rapporte Fabien Métayer, délégué général de la Fédération des Industries Nautiques (FIN).

Usine Bénéteau
Usine Bénéteau

Un enjeu national face au développement du télétravail

Pour autant, à ce stade, le syndicat professionnel n'a pas développé d'action ciblée. "Depuis le départ de la crise, avec le développement des visio-conférences et l'utilisation de ces applications comme Teams ou Zoom, nous relayons les protocoles de sécurité préventifs que nous transmet le gouvernement et les agences de l'Etat. C'est un sujet que l'on regarde néanmoins attentivement, notamment avec notre salon du Virtual Nautic qui approche. C'est pour cela que l'on s'est appuyé sur une grande société dont les serveurs sont les mêmes qu'Amazon" indique le responsable de la FIN. Au niveau national, une enveloppe d'un milliard d'euros a été annoncée par le président de la République pour lutter contre la cybercriminalité.

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