Concerter pour trouver un successeur à Bénéteau à l'Herbaudière
Fin 2020, le groupe Bénéteau, leader français de la plaisance, avait annoncé sa volonté de fermer rapidement son usine de l'Herbaudière. Le site, implanté à l'extrémité de l'île de Noirmoutier n'était, selon l'industriel, plus en phase avec ses besoins de production. Le personnel s'est vu proposer un nouveau poste dans les autres usines vendéennes du groupe. Suite à cela, la CCI Vendée, gestionnaire du port de l'Herbaudière, s'est rapidement penchée sur l'avenir du site de 15 000 m² qui représente les deux tiers du port. "Nous avons rapidement été contacté suite l'annonce du départ du groupe Bénéteau. Nous avons eu plus d'une vingtaine de marques d'intérêt. Le risque d'un site portuaire fantôme que l'on a pu craindre, est complètement derrière nous" se réjouit Anthony Valentini, directeur de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Vendée.
Des rencontres ont eu lieu au cours du 1er trimestre 2021 pour collecter les besoins des candidats à l'implantation. Pami eux, 9 étaient déjà implantées sur le port noirmoutrin, Les autres entreprises intéressées proviennent du reste du littoral, dont 5 hors du département. "C'était un peu la phase de lettre au Père Noël" ironise Anthony Valentini.
Un appel d'offre orienté pour le maritime et le nautisme
La CCI Vendée entame une nouvelle étape, avec la rédaction d'un appel d'offres qui doit être divulgué et 2ème trimestre 2021 pour une sélection des candidats à la fin de la période. "Les objectifs sont partagés entre le conseil départemental et la CCI Vendée. Nous voulons réserver le site à des entreprises avec un réel besoin d'implantation bord à quai et conforter le dynamisme nautique de l'Herbaudière. Nous voulons aussi des entreprises réellement créatrices de valeur, plutôt de la construction de bateau, de la réparation ou de la mécanique que du stockage ou de l'hivernage. Le cumul des besoins recensés est de 30 000 m² et il y en a 15 000! Il faudra donc que les entreprises dimensionnent leurs besoins au plus précis. Des arbitrages seront nécessaires, sur des critères d'emploi, de besoin du bord à quai, de pérennité de l'activité" expose le directeur de la CCI.
L'exploitant souligne également l'attachement au modèle départemental de tissu d'entreprises modestes. Il souhaite asseoir la pérennité des PME existante et regrouper un pole alliant métiers de la réparation et BtoC en direction des plaisanciers. Il souligne en conclusion l'important travail pour faire cohabiter en sécurité l'été les flux touristiques et l'activité industrielle.
