Des nouveautés sur les accessoires moteur
Pour cette rentrée 2021, le motoriste japonais Suzuki ne présentait pas de nouveau moteur hors-bord. Les annonces se sont concentrées sur sa gamme d'accessoires. Le motoriste a dévoilé ses nouveaux boîtiers de commande, pouvant piloter jusqu'à 6 moteurs, pour s'adapter à la demande des marchés, principalement américains. La nouvelle version du système de démarrage keyless, permet à Suzuki de revoir le design de ses panneaux de commande principal, plus sobres, avec un unique bouton start/stop. Enfin, les jauges multifonctions SMG4 se déclinent désormais en 14 langues et permettent de contrôler un système de trim automatique pour une gestion simplifiée de l'assiette (les paramètres, volontairement restreints, ne dépendent pas des modèles de bateaux).
En parallèle, Suzuki a annoncé la généralisation en standard du système de collecte de micro-déchets plastiques sur ses moteurs dès juillet 2022.
Des réflexions sur l'électrique et les émissions des moteurs marins
L'entretien fût aussi l'occasion pour Guillaume Vuillardot, responsable de l'activité de Suzuki Marine en France, d'expliquer de manière très transparente les positions du constructeur sur les évolutions de la propulsion marine. "Suzuki travaille aujourd'hui sérieusement sur le moteur électrique. De mon point de vue, la solution d'ici 20 à 30 ans est plutôt l'hydrogène. Entre temps l'électrique a un rôle à jouer. A long terme, je pense que cela représentera 20 à 30% du marché. D'un autre côté, il y a encore des marges de progression sur le moteur hors-bord thermique en terme d'émissions." Il concède d'ailleurs que si les moteurs actuels pourraient accueillir des systèmes anti-pollution plus performants, en l'absence de contraintes réglementaires, leur prix ne les rendraient pas concurrentiels sur le marché.
Des délais pour livrer les moteurs hors-bord en concession
Comme l'ensemble du secteur, Suzuki fait face à des difficultés de livraison de ses moteurs de bateaux. "C'est très complexe. On est passé d'une politique de stock qui nous permettait de livrer un moteur en 15 jours / 3 semaines au chantier à un délai de 6 mois. Pour être transparent, nous avons 1800 commandes clients impossibles à satisfaire sur 4500. Il nous manque 35 à 40% de capacité de production" explique Guillaume Vuillardot. Pourtant, le motoriste n'estime pas raisonnable d'investir lourdement dans ses usines. "On voit plutôt un ralentissement dans les 18 mois" conclut-il.
