Edito / Vers une ouverture du marché des moteurs hors-bord électriques en plaisance ?

Torqeedo est actuellement très majoritaire dans les motorisations électriques de plaisance

Si l'on s'est habitué à voir des moteurs électriques hors-bord à l'arrière des bateaux de plaisance, ils étaient le plus souvent noirs et oranges... Il semblerait que le marché de la motorisation marine électrique soit en passe de s'élargir en accueillant de nouveaux acteurs, et non des moindres. Qui sont-ils ? Quel avenir pour le pionniers du secteur ?

Un pionnier très installé dans le moteur électrique marin

Créée en 2005, la société allemande Torqeedo a pris une place prépondérante sur le marché du moteur électrique pour la plaisance. Avec une offre de hors-bord et de inboard, couplée à une association avec BMW pour ses batteries à fort voltage, l'entreprise a su prendre une part de marché très majoritaire sur le secteur, à tel point que chacun reconnaît aujourd'hui un moteur noir et orange comme un Torqeedo. Jusqu'à maintenant quelques alternatives existaient, venant également d'entreprises de taille moyenne, initialement extérieures au nautisme ou nouvellement créées, en inboard avec Oceanvolt ou Bell Marine, et hors-bord avec le chinois e-Propulsion. Mais il semble que la place du pionnier soit désormais convoitée...

L'arrivée des poids lourds du nautisme

Comme on l'a vu dans l'automobile, certaines marques pionnières ont émergé. Mais désormais, à l'instar du terrestre, c'est au tour des acteurs historiques de s'intéresser au bateau électrique. Comme nous le rapportions dans ces colonnes, Yamaha a présenté son premier bateau de série équipé des hors-bord Harmo. Suzuki confirme travailler activement sur des moteurs hors-bord électrique et le groupe Brunswick ne cache pas ses ambitions sur l'ensemble de la chaîne, du moteur électrique au stockage batterie, avec l'acquisition de marques dans le domaine. Quelles parts prendront ces "majors" et que restera-t-il aux acteurs historiques ? Il est difficile de l'anticiper, mais l'exemple des voitures électriques Mia ou des Autolib du groupe Bolloré peut amener à réfléchir.

Au-delà des entreprises impliquées, il est intéressant de se pencher sur la part que pourrait représenter à terme la motorisation électrique des bateaux de plaisance. Les avis divergent et peu osent avancer des chiffres. Le développement des technologies de batteries, leur poids et leur recyclabilité, seront déterminants. Quel est la bonne stratégie de stockage de l'énergie, en terme technique et en terme écologique ? Nous entrons ici dans un autre débat...

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