Marché et profil des acheteurs
Les Occasions du Multicoques organisés du 7 au 10 octobre 2021 au port de Canet en Roussillon est un salon – comme son nom l'indique – dédié à la vente de catamarans et trimarans d'occasion, à voile comme à moteur. Un marché porteur, où la demande est plus importante que l'offre.
"L'état du marché de l'occasion est carrément euphorique. Il y a énormément d'acheteurs. On reçoit entre 4 et 5 appels par jour de potentiels acheteurs. Ça a pris de l'ampleur depuis 4 ou 5 mois. Il y a un réel effet Covid, qui accélère les projets" nous explique Jean-Pierre Fréry, de Catam's, broker de catamarans d'occasions basé dans le sud de la France.
Car on parle bien de projets de vie réfléchis depuis un moment et non d'un coup de tête. Les acheteurs ont entre 45 et 70 ans, majoritairement non-salariés – professions libérales, chefs d'entreprises, restaurateurs… - qui ont toujours eu ce rêve d'aller naviguer plusieurs mois ou années et ont préparé leur apport. Si certains en font leur résidence secondaire, d'autres les conservent entre 3 et 7 ans – 5 ans en moyenne – avant de le revendre à leur tour, sans trop perdre d'argent, et tenant compte des investissements réalisés.

3 différentes cibles d'achat
Parmi ces acheteurs de catamaran d'occasion, on trouve principalement 3 profils, comme nous l'explique Jean-Pierre Fréry :
- Un bateau simplement équipé avec un prix relativement bas qui sera par la suite aménagé et équipé selon le programme du propriétaire.
- Un bateau de 10 à 15 m totalement refité et révisé dans les 3 dernières années (panneaux solaires, dessinalisateur, jeu de voiles de portant, autonomie électrique et en eau) pour des propriétaires qui n'ont pas les moyens techniques ni le temps de réaliser les travaux eux-mêmes.
- Un bateau de 2 à 4 ans presque neuf.
"Dans ce cas-là, les raisons sont assez diverses et parfois étonnantes. Certains ont l'idée que les bateaux récents sont moins fiables par exemple. D'autres n'ont pas le temps d'attendre des délais de production de plusieurs années. Aujourd'hui, dans le neuf, on est sur 2023/2024. Les prix flambent également, avec une augmentation de 10 à 12 % des tarifs en comptant les options" explique Jean-Pierre Fréry.