Comment VMG Soromap maîtrise le process de fabrication de ses mâts et gréements

Préparation d'un mât

Qu'il s'agisse de la production de ses mâts de voiliers monocoques ou multicoques ou des gréements dormants des bateaux, VMG Soromap maîtrise la totalité du processus de fabrication. Nicolas Lecuona, responsable de production nous en décrit les étapes et les savoir-faire de l'entreprise charentaise.

Une offre complète mât et gréement

Dans VMG Soromap, les initiales signifient Voile Mât et Gréement. Elles illustrent le choix de l'entreprise installée à Rochefort de proposer l'ensemble des produits nécessaires à la construction d'un voilier, chacun nécessitant un savoir-faire donné. Nous nous intéressons ici, avec le responsable de production Nicolas Lecuona, à la fabrication des mâts, espars et gréements. 9 salariés y travaillent au quotidien, pour plus de 300 mâts par an et des centaines kilomètres de câbles de gréement.

Fabrication de gréement
Fabrication de gréement

Traçabilité des câbles et accessoires de gréement

Dans le cadre de son activité gréement, l'expertise de VMG Soromap débute dès l'approvisionnement. L'entreprise s'assure de la qualité des câbles achetés auprès de fournisseurs coréens pour l'inox monotoron ou souple destiné au gréement dormant ou d'autres fournisseurs asiatiques pour les filières. L'ensemble des éléments de jonction et embouts sont conçus en interne. Les pièces forgées (embout à œil / à boule) et usinées (embouts simples filetés / ridoirs) sont produits en Tunisie au sein du groupe Soromap, dans une société sœur. "On a une traçabilité sur l'ensemble des matières premières et composants achetés" explique Nicolas Lecuona.

Embouts de gréement
Embouts de gréement

Des gréements sur mesure pour chaque bateau

La réalisation des éléments du gréement se fait soit à partir du gréement existant envoyé par le client en cas de changement identique, soit sur plan à partir du relevé de cadène effectué par un commercial et revérifié par le bureau interne ou des plans du bateau neuf. Les gréeurs professionnels disposent d'un configurateur pour générer automatiquement leurs commandes.

"Ensuite, un ordre de fabrication interne est édité à partir des commandes clients. Il comprend une planche descriptive du gréement avec ses éléments, étai, hauban, galhauban, etc, ainsi qu'une liste des pièces à sortir du magasin et enfin un certificat de conformité" détaille le responsable de production.

Sertissage
Sertissage

L'opérateur débite les câbles à la bonne longueur, puis les sertit selon la procédure interne. Chaque câble passe ensuite au banc de traction pour valider la qualité de sertissage, en le chargeant jusqu'à 10 à 15 % de la charge de rupture. Il vérifie la longueur du câble. "Le collaborateur signe ensuite le certificat de conformité avant l'envoi au client" souligne Nicolas Lecuona.

Test du gréement en banc de traction
Test du gréement en banc de traction

Le produit est ensuite expédié dans le monde entier, avec un conditionnement adapté à la destination, par le département logistique de VMG Soromap.

Des profils de mâts exclusifs

Conçus au sein du bureau d'étude de VMG Soromap, les mâts du fabricant lui sont entièrement exclusifs. Il possède ses propres filières permettant la production en Europe de profilés aluminium extrudés selon ses besoins. "Ils nous arrivent déjà anodisés pour avoir un traitement de qualité industrielle. Nous les stockons ensuite dans une zone dédiée en les manutentionnant avec des sangles pour ne pas les abîmer" explique le responsable.

Mât Soromap
Mât Soromap

Les produits forgés sont faits dans la filiale tunisienne de Soromap, tandis que les éléments en microfusion inox sont faits en sous-traitance dans des moules propriétés de VMG Soromap.

Usinage et équipement des mâts

La production peut alors commencer, après un contrôle visuel du mât, puis un contrôle géométrique. "On vérifie la rectitude, le vrillage... directement sur le centre d'usinage qui est un marbre précis. Nous avons 2 centres d'usinage : un 4 axes de 18,5 mètres de long et un 5 axes de 23 mètres" précise le spécialiste mât.

Une fois usiné, le mât passe au dégraissage et à l'ébavurage manuel. "Cela permet de vérifier les usinages" indique le responsable.

Préparation de mât
Préparation de mât

Les opérateurs passent ensuite les tubes iro, gaines de passage des câbles. En parallèle, une personne au magasin prépare l'ensemble des équipements d'accastillage à monter sur le mât. "Le montage sur le mât dure 4 à 12 heures selon la complexité, par exemple s'il y a un manchonnage pour les expéditions à l'export. Ensuite, le chef d'atelier contrôle le mât au décamètre, vérifie que les pièces sont au bon endroit et le matelotage passé là où il faut, qu'il n'y a pas de rayure ou d'anomalie et il signe l'ordre de travail, ainsi que l'opérateur" conclut Nicolas Lecuona.

Accessoires de mât
Accessoires de mât

S'adapter au client

Qu'il s'agisse de la finition ou des conditions d'envoi, VMG Soromap s'adapte au client.

Une cabine de peinture de 25 mètres permet d'offrir un laquage ou un coloris de peinture au choix avec l'aide de Soromap SPV, la filiale qui produit et formule ses propres produits. L'atelier de chaudronnerie TIG se charge de réaliser des rétreints en tête de mât pour les plaisanciers en quête de légèreté dans les hauts.

Des tubes annelés protègent les mâts envoyés en grand export.

Grâce à son équipe expérimentée, VMG Soromap répond aux demandes de sa clientèle, concentrée autour de son cœur d'activité, les voiliers de 20 à 60 pieds.

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