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Un calendrier vers le bateau tout électrique
Après s'être félicité en quelques mots de la situation économique "frénétique" dans le nautisme en 2022 au vu du nombre de bateaux à livrer, le groupe Fountaine-Pajot a profité de sa conférence de presse tenue à la veille de l'ouverture du Cannes Yachting Festival pour rappeler les engagements de son plan Odyssea 24. Entamé avec le lancement de l'Aura 51 électrique en 2022, il doit mener le constructeur rochelais vers la fin du moteur thermique en 2030. En 2023, le Samana 59 proposera un système de pile à hydrogène pour l'alimentation électrique au mouillage. Dès 2024, les modèles seront équipés en série de moteurs électriques.
Accélérer sur le catamaran à moteur
En parallèle de cet engagement affiché, le chantier est loin de renoncer à sa gamme de motoryachts. Lancée dans les années 1990 sous le nom de Trawler Cat, elle fût rebaptisée Fountaine-Pajot Motoryachts en 2017. De 300 unités lancées dans les 27 premières années, le groupe est passé à 250 powercats entre 2017 et 2022, et de 3 M€ à 30 M€. Romain Motteau, directeur général délégué, fixe de nouveaux objectifs encore plus ambitieux : "Nous voulons avoir une gamme d'au moins 4 modèles et sortir 100 bateaux par an. Nous en faisons aujourd'hui 50." C'est une des raisons du partenariat industriel avec Couach.
1er multicoque de 80 pieds
L'autre nouveauté ne va pas non plus vers la réduction de voilure. Fountaine-Pajot dévoilera en 2023 son catamaran à voile le plus grand. Il s'agira d'un voilier de 80 pieds, en développement depuis 2020 avec le cabinet Racoupeau. Une nouvelle étape assumée par Romain Motteau : "On estime avoir l'expérience pour cela. Nous allons pouvoir proposer plus de custom à bord".
Parmi les innovations intéressantes, on notera la présence de panneaux solaires semi-transparents.
Interrogé sur l'accessibilité aux familles d'unités toujours plus imposantes, le dirigeant insiste précise qu'elles restent le cœur du marché sur les bateaux jusqu'à 59 pieds. "Pour les plus gros bateaux, il s'agit souvent de couples qui investissent et font un peu de charter. Aux USA notamment, on voit beaucoup de nouveaux clients de 30 à 40 ans, encore sans enfants, qu'il faudra savoir garder."
