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De RCM à IDBMarine...
Le nautisme n'est que le reflet de notre société. Les choix de développement des entreprises du secteur sont donc à l'image de celle-ci. On trouvera d'un côté des adeptes de la grande distribution et de l'autre de l'épicerie de quartier. Et si l'épicerie de Landerneau a donné naissance à une énorme chaîne de distribution, ce n'est pas le cas de tous les commerces locaux. L'analogie est saisissante avec nos articles de la semaine. Quand le groupe RCM, issu de l'automobile, affiche sa volonté de croissance et de présence sur l'ensemble des marchés du nautisme, du semi-rigide aux grosses unités, le chantier IDBMarine assume de réduire sa gamme de bateaux et de se concentrer sur un site unique pour maîtriser les conditions de son développement, pour l'entreprise et les salariés. A chacun sa philosophie.
Croissance infinie ?
Derrière ces choix se cachent les réalités du moment pour l'industrie nautique. D'un côté, les bateaux de grande série, de plus en plus grands, nécessitent des concessionnaires aux épaules solides, avec la trésorerie nécessaire, pour lesquels la force d'un réseau est grande. De l'autre, les difficultés de recrutement posent des problèmes de ressources humaines importantes aux chantiers. Limiter sa production permet de gérer plus sereinement une structure de PME à taille humaine, et de conserver compétences et savoir-faire.
A l'heure où les carnets de commande débordent, vendre du bateau neuf est séduisant. Pourtant, face au vivier de la flottille d'occasion et aux enjeux écologiques et aux perspectives de ralentissement, penser plus loin est essentiel. Chacun choisira l'échelle à laquelle il souhaite le faire !
