Une usine de reconditionnement de bateaux à Saint-Nazaire
La start-up Yuniboat a vu le jour en 2022 pour reconditionner des bateaux de plaisance, dans une logique d'économie circulaire. Les bateaux d'occasion, donnés ou achetés, sont remis en état, avec un maximum de matériel de seconde main, pour être commercialisés et revendus, avec une assurance sur les travaux réalisés. Installée au Pouliguen, sur un terrain de 700 m2 avec un bâtiment de 200 m2, l'entreprise est déjà à l'étroit, mais vient de se voir octroyer par la mairie de Saint-Nazaire la possibilité de s'installer sur un nouvel espace 6 000 m2 dans la zone industrielle de la Brais.
Thierry Boussion, le fondateur, se réjouit : "La ville de Saint-Nazaire avait immobilisé 11 000 m2 pour des sociétés dans le nautisme à impact. Nous avons été choisis et allons pouvoir démarrer un projet de bâtiment, avec pour objectif de l'ouvrir d'ici 2025. Le montage financier est en cours"
Faire un bâtiment éco-engagé
Yuniboat souhaite que ses nouveaux bâtiments soient à l'image de son engagement environnemental, et va donc inviter des architectes à plancher sur l'outil idéal au reconditionnement de bateaux. Thierry Boussion détaille la démarche : "Nous travaillons avec un spécialiste de l'AMO pour préparer une sorte de concours d'architecture. L'objectif est de faire un bâtiment éco-engagé, comme nous le faisons pour les bateaux. On va travailler sur une usine verticale pour limiter l'emprise foncière, en réfléchissant sur le stockage vertical des bateaux. Le but serait de ne pas utiliser tous les 6 000 m2 disponibles. On va aussi se pencher sur la question de l'énergie."
Des embauches à venir
En attendant la livraison du futur bâtiment, où l'effectif envisagé serait de 30 salariés, Yuniboat recrute déjà pour faire face à la charge. De 6 en octobre, l'effectif devrait atteindre 10 fin 2024. Pour conclure, Thierry Boussion insiste sur cet enjeu de recrutement et de formation : "Avec notre 1ère levée de fonds, nous avons fait entrer 3 experts qui nous soutiennent aussi opérationnellement : un expert industriel, un expert en gestion des entreprises à impact, et une experte en stratégie de ressources humaines. Ce sujet est essentiel. Le recrutement est un enjeu, même plus que le modèle économique. Nous avons signé un partenariat de formation avec l'INB et travaillons avec le Campus Nautique des Sables d'Olonne et le lycée Tabarly. A terme, nous voulons aussi être un peu une entreprise-école."
