Edito / Nautisme : des noms qui restent, d'autres qui passent

Choisir un nom commercial est une entreprise délicate. Qu'il s'agisse d'un salon nautique, d'un moteur marin révolutionnaire ou d'un équipement de pont, l'enjeu est grand. Certains changements peuvent interroger.

Des noms inscrits dans l'histoire du nautisme

Certains noms font partie de l'histoire du nautisme, et l'on n'imagine pas qu'ils disparaissent. De Zodiac à Lewmar ou Goiot, en passant par le Grand Pavois, ces marques patrimoniales font partie de l'imaginaire du plaisancier depuis trop longtemps pour être volontairement changées, sauf dommage grave à leur image.

Inventer un nom de zéro

Mais avant d'entrer dans le patrimoine du nautisme, il faut bien partir de quelque part. Et si le plus simple pour les chantiers navals et équipementiers était souvent de prendre le nom du fondateur, la société du marketing a désormais pris le pas, et les Bénéteau, Bombard ou autre Harken peineraient aujourd'hui probablement à s'imposer. Le résultat des brainstormings et des missions de cabinets de consultant a pourtant parfois de quoi interroger. Quand le nouveau salon de Port Haliguen choisit NautiQ, on ne sait s'il faut le lire nautic comme le défunt salon parisien ou Nauti Q dont le sens grivois fera sourire à l'apéro dans le cockpit, mais étonne en termes d'image.

S'adapter à de nouveaux marchés

Mais quand une société grandit et mûrit, elle affine sa cible et la fait évoluer, elle s'interroge parfois sur son identité. Ainsi quand Oscar devient Sea.AI, quand Accastillage Diffusion opte pour AD Nautic, Accastilleurs du Golfe pour BoatSpot ou Hy-Générations choisit HYG Motors, le client historique est forcément dérouté. La prononciation n'est pas toujours évidente dans la langue maternelle, mais l'internationalisation prévaut. C'est en effet souvent la justification principale des changements de nom.

Chez Bateaux.com aussi, on s'adapte et notre version BtoC en anglais est désormais boatnews.com, en même temps qu'elle s'enrichit d'un nouveau rédacteur.

Même si l'on oubliera les superstitions - pas besoin de croiser 7 fois le sillage du véhicule de fonction nouvellement logoté - il convient néanmoins de bien réfléchir avant de changer de nom. On en a vu disparaître et revenir comme Nautitech. Le plaisancier a de la mémoire, et il ne s'agirait pas qu'il nous perde de vue !

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...