Interview / North Sails : " Du Nordac à la course au large, 2017 a été l'année du grand écart !"

Greg Evrard, dirigeant de North Sails France

Greg Evrard, patron de la voilerie North Sails, revient avec BoatIndustry sur l'année 2017, riche en actualité. Il nous livre les premiers chiffres et esquisse les perspectives pour le futur.

Arrivé au Nautic, il est temps de dresser le bilan de l'année nautique. Comment qualifieriez-vous 2017 pour la voilerie North Sails ?

Greg Evrard : On pourrait appeler 2017 l'année du grand écart ! Il y a eu une grande activité autant en course au large que dans la plaisance. L'année a commencé avec le record du tour du monde en solitaire de Thomas Coville et si tout se passe bien va se terminer avec celui de François Gabart. (NDLR : Le skipper du trimaran Macif n'avait pas encore bouclé son tour du monde au moment de l'interview.) Il y a également eu le Vendée Globe et la Volvo Ocean Race. Entre temps, nous avons lancé le 3Di Nordac, un matériau spécialement conçu pour les voiles de croisière, un marché dont North Sails ne s'occupait plus beaucoup.

Pour donner une vision globale, North Sails livre aujourd'hui 33 000 voiles dans le monde tous les ans, dont 15 000 monotypes pour les dériveurs et les quillards de sport.

Arrivée du record du tour du monde de François Gabart, avec des voiles North Sails

Quelle est la tendance depuis le lancement du 3Di Nordac ? Etes-vous satisfait et quels sont les objectifs sur ces voiles?

Greg Evrard : Le lancement est très réussi. Depuis les premières livraisons en juillet, plus de 1500 voiles ont été livrées dans le monde en l'espace de 6 mois. L'an prochain, l'objectif serait d'atteindre 5000 à 7000 voiles dans le monde et de dépasser les 200 en France.

Visez-vous le marché de la première monte avec le 3Di Nordac ?

Greg Evrard : Aujourd'hui North Sails ne fait pratiquement pas d'OEM et ce n'est pas notre objectif. La logique du 3Di Nordac n'est pas celle du low-cost, mais de rendre la technologie du 3Di accessible à la croisière. Cela reste du sur-mesure, essayé sur le bateau et dessiné selon le programme de navigation du plaisancier. Les contraintes de prix de l'OEM nous empêchent de faire un produit où l'on est fier d'apposer notre logo. Il y a une image de marque à ne pas compromettre. Néanmoins, nous sommes en contact avec de plus en plus de chantiers de voiliers pour amateurs éclairés.

Voiles en Nordac 3Di

Quels sont les développements à venir pour 2018 ?

Greg Evrard : La mise en place de la cellule de recherche et développement à Vannes avec Gautier Sergent se poursuit, avec pour objectif notamment, la vulgarisation des ailes et des profils épais, le travail sur les finitions des voiles et les voiles connectées.

Du côté du Nordac, on réfléchit à des solutions techniques pour proposer le matériau sur des valeurs de P (guindant) plus grandes. Ce ne sera probablement plus du 100% polyester, mais un mix de matériaux pour mieux gérer l'allongement de la voile.

D'autres infos suivront probablement en début d'année...

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