Interview / Brexit : "Il est très important de garder les mêmes standards pour nos bateaux."

Philip Easthill secrétaire général de European Boating Industry

Philip Easthill, secrétaire général d'EBI, European Boating Industry, nous explique la position de l'association professionnelle européenne de la plaisance sur le Brexit et les missions qu'elle se fixe dans les négociations à venir sur l'organisation du marché de la plaisance avec le Royaume-Uni.

Au lendemain de la sortie officielle du Royaume-Uni de l'Union Européenne le 31 janvier 2020, Philip Easthill, secrétaire général de European Boating Industry, EBI, association regroupant les fédérations nationales des industries nautiques européennes, répond aux questions de BoatIndustry sur les négociations à venir et le rôle de sa structure.

Pour commencer, quelle vision globale avez-vous sur le contexte du Brexit pour le nautisme ?

L'industrie nautique britannique est un producteur significatif dans l'Union Européenne. Le Royaume-Uni a joué un rôle important dans l'histoire de la plaisance et son développement. Il est pour autant très difficile de savoir ce qu'il va se passer en 2021. Le délai d'un an, qui a déjà démarré est très très court.

Quels sont les principaux sujets sur lesquels EBI entend influer pour le nautisme au sein des négociations du Brexit ?

Il y a 2 aspects : l'un industriel avec les importations et les exportations et l'autre du point de vue des plaisanciers utilisateurs. Du point de vue industriel, notre 1ère priorité est d'éviter les droits de douane. Le Royaume-Uni est notre plus proche voisin. Le nautisme est un petit secteur. Il est également très important que nous conservions les mêmes normes et réglementations. Pour les plaisanciers, il y a les enjeux de TVA, mais également de circulation. Pour le navigateur belge, hollandais ou français, il veut continuer à aller facilement en Grande-Bretagne. Nous travaillons sur le sujet avec EBA, European Boating Association, la fédération européenne des plaisanciers, ainsi que pour les ports de plaisance qui sont directement concernés.

Quelles sont les relations avec la fédération britannique British Marine ?

Nous sommes en contact. Nous attendons de connaître les documents gouvernementaux indiquant les grandes lignes de la négociation pour discuter ensemble et travailler sur les propositions.

Travaillez-vous avec d'autres organismes et lobbies à Bruxelles ?

La plaisance et le nautisme sont un petit secteur. Nous travaillons donc avec d'autres industries. EBI est notamment membre de The Tourism Manifesto pour l'aspect touristique et Industry for Europe sur les thématiques industrielles qui auront un rôle dans les négociations.

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