Un repère pour le redémarrage du nautisme
Dans son introduction à la traditionnelle présentation des chiffres de la filière nautique, le président de la Fédération des Industries Nautiques (FIN), Yves Lyon-Caen, le concède lui-même : "Revenir aujourd'hui sur l'activité de l'année 2019, après les mois traversés en 2020, peut paraître désuet." Pour autant, l'exercice lui semble utile pour le futur du secteur. "2019 est et restera un repère pour retrouver le chemin de la croissance après la période que nous traversons" indique-t-il.
Une croissance de la plaisance en ligne avec 2018
Le chiffre d'affaires de la filière nautique a atteint 5,34 M€ en 2019. Sa croissance de +5% est identique à celle de 2018. L'activité industrielle de construction de bateaux et d'équipements pour la plaisance est motrice, affichant une croissance de +7,3%, les services augmentant plus faiblement, de +3,8%.
Les effectifs se sont accrus de 2%. La filière nautique employait 44 000 salariés en 2019.

L'export conserve un rôle essentiel. Avec un taux de vente à l'international légèrement supérieur à 76%, le nautisme se classait 2ème après l'aéronautique pour sa part d'exportation.
Plus de bateaux neufs vendus
Après un recul en 2018, la vente de bateaux neufs en France a de nouveau augmenté en 2019. Elle se concentre sur les voiliers de 35 à 50 pieds et les bateaux à moteur de 8 mètres à 15 mètres. Yves Lyon-Caen souligne néanmoins la fragilité de cette tendance de +2,6%, laissant craindre une baisse en 2020.

Démocratisation de la plaisance par le marché de l'occasion
La croissance du marché des bateaux d'occasion, de +3%, réjouit les responsables de la FIN. "Il a un rôle de démocratisation de la plaisance. Plus de 30 000 acheteurs chaque année proviennent de catégories socio-professionnelles intermédiaires, bien au-delà des quais d'honneur des stations estivales de Méditerranée que l'on montre" conclut, positif, Yves Lyon-Caen.
