Directeur général de Technique Voile depuis novembre 2020 au côté de son président et propriétaire Frédéric Duthil, Harold Baseden, répond aux questions de BoatIndustry.
Quel a été votre parcours pour arriver à la direction générale de Technique Voile ?
Je fais de la voile depuis toujours. En croisière, puis en régate. J'ai travaillé pendant 17 ans chez L'Oréal à des postes de marketing commercial puis comme directeur général de business units aux Pays-Bas, en Russie puis à Paris pour l'ensemble de l'Europe de l'Est. Je suis ensuite parti en voyage autour du monde pendant un an, pas entièrement en bateau, mais j'ai quand même navigué pendant la période, en Polynésie puis avec mon bateau entre la France et les Açores. J'ai ensuite tenté l'expérience de la start-up dans la cosmétique pendant 2 ans. J'en ai eu marre de dépenser beaucoup d'énergie pour un produit qui ne me plaisait pas tant que ça. J'avais envie de m'installer en Bretagne pour des raisons personnelles. Lorsque j'en ai parlé avec des amis à Lorient, Benoit Hantzperg, qui je croisais tous les ans au Tour du Finistère comme concurrent, devenu un ami et qui travaille chez Technique Voile, m'a dit que Fred Duthil cherchait un directeur général pour l'épauler. Il m'a proposé de le rencontrer. On s'est mis d'accord en mars 2020. Avec le confinement, cela a été mis en standby pour voir l'évolution. On a relancé le processus en juillet en voyant que cela repartait bien. Ce qui fonctionne bien dans notre association c'est notre passion commune de la voile, avec des compétences complémentaires. Fred cherchait plus des compétences de gestion opérationnelle qu'un technicien de la voile.
Comment s'est passée l'année 2020 pour Technique Voile ?
On a fait une très bonne fin d'année 2020 et 2021 démarre bien. Technique Voile fait entre 3,5 et 4 M€ de chiffre d'affaires annuel et environ 2500 voiles par an. Les voiles de régate pour les professionnels et les amateurs, en IRC, Mini, Figaro ou Class40 représentent un gros tiers. La seconde monte pour les plaisanciers et les chantiers en 1ère monte font aussi environ chacun un tiers. La plus grosse chute en 2020 concerne la 1ère monte, d'environ 20% Mais elle a été quasi compensée par la régate où l'on a je pense gagné des parts de marché, notamment grâce à la présence de Fred sur les pontons. On a fait une percée en Figaro et Class40. On a 5 jeux de voiles complets pour des Class40 neufs en 2021.
Quels sont les axes à venir en 2021?
Cela repart pas mal avec les chantiers car on a la chance que les unités que l'on équipe fonctionnent bien commercialement. On a la volonté d'être plus actifs dans la seconde monte, avec des actions de communication sur les réseaux sociaux. On a une belle base de données de 15 000 contacts clients à exploiter. Notre vocation est celle d'une voilerie généraliste. On veut rester grand public. Pour autant, la régate va au-delà du business. Elle permet de donner une image de voilerie haut de gamme et de performances, d'avoir de belles histoires à raconter dans les médias. On va continuer dans cette trajectoire de valorisation de la marque.
Y-a-t-il des projets autour du réseau de distribution de la voilerie ?
Les chantiers et la régate se font en direct avec Technique Voile. Pour la seconde monte, nous avons 3 types de distribution. La vente en direct, qui représente un 1/3, avec 300 à 400 voiles par an. Les points services, une quinzaines de partenaires sur la France, dotés d'un plancher pour la réparation, équipés des logiciels Technique Voile à même de faire leurs devis. Et des apporteurs d'affaires, commerçant du nautisme qui ne font que la mise en relation. Aujourd'hui, on ne va pas nécessairement avoir plus de points services. L'objectif est de valoriser le réseau pour apporter plus de valeur à l'offre Technique Voile. Cela passe par la qualité du conseil et du service, en travaillant avec le réseau sur la formation, les outils pour proposer la meilleur voile au client, la mise en avant de la marque.
Y a t il des embauches en vue ?
Nous sommes 25 aujourd'hui. On a déjà recruté 3 personnes sur le plancher et 1 commercial depuis mon arrivée. On verra en fonction des commandes 2021 pour embaucher peut-être encore.
