Départ de Jérôme de Metz
Après 3 ans à la tête du groupe Bénéteau, Jérôme de Metz, âgé de 63 ans, a souhaité prendre sa retraite. Arrivé en juin 2019, le dirigeant venant d'un milieu extérieur au nautisme, a du gérer les effets de la crise sanitaire et ses conséquences économiques, ainsi qu'une cyberattaque qui a fortement impacté l'entreprise. En parallèle, il a mené une refonte industrielle importante, marquée par la volonté de réduire le nombre de marques du groupe Bénéteau et une gestion industrielle plus transversale. Il a aussi fermé plusieurs usines en France et aux Etats-Unis, tout en investissant au Portugal pour les petites unités.

Un duo de directeurs opérationnels franco-italien
Alors que Jérôme de Metz cumulait les postes de président et directeur général depuis 2019, le groupe Bénéteau retournera à la séparation de ces fonctions à l'issue de l'Assemblée Générale du 17 juin 2022. Le Conseil d'Administration propose la nomination d'un duo opérationnel constitué de Bruno Thivoyon comme directeur général du groupe et Gianguido Girotti comme directeur général délégué, directeur général de la division Bateau. Le premier, âgé de 47 ans et déjà en charge des finances et affaires juridiques du groupe possède un profil de gestionnaire comparable à celui de Jérôme de Metz, tandis que le second, architecte naval, a fait toute sa carrière dans la plaisance. Il était jusqu'à présent en charge de la stratégie produits.

Des dirigeants historiques encore bien présents
La présidence du Conseil sera confiée à Yves Lyon-Caen, figure historique de la maison Bénéteau, qu'il a déjà présidée entre 2005 et 2019. Il avait récemment quitté la présidence de la Fédération des Industries Nautiques, cédée à un autre membre du groupe, Jean-Paul Chapeleau. Ce dernier, également arrivé à la limite d'âge statutaire, perd le titre de directeur général délégué en charge des opérations, mais reste comme conseiller de la direction générale.
En remplacement de Jérôme de Metz, le Conseil a également nommé Marie-Hélène Dick, présidente du conseil d'administration de Virbac et sœur du célèbre skipper, comme administratrice indépendante.
Poursuivie par des personnalités déjà bien implantées au sein du groupe Bénéteau, la politique du leader européen du nautisme ne devrait pas connaître de virage majeur, dans un contexte favorable à la plaisance.