Hanse - Privilège Marine : Le constructeur de catamaran devrait quitter le groupe

Le groupe Hanse a annoncé sa volonté de se séparer du chantier français de construction de catamarans Privilège Marine. Un choix que nous explique le dirigeant du fabricant de multicoque Gilles Wagner.

Privilège Marine reprend son indépendance

Pionnier français de la construction de catamarans, à l'histoire mouvementée, le chantier naval Privilège Marine avait été racheté par le groupe allemand Hanse Yachts en 2019. Ce dernier a annoncé le démarrage d'une négociation avec l'actuel PDG de Privilège Marine, Gilles Wagner et un groupe d'investisseurs privés, pour la revente de l'entreprise basée en Vendée. Encore soumise à des conditions suspensives et à la consultation de divers organismes, la transaction pourrait aboutir dans l'été 2022 pour être effective après les premiers salons d'automne.

Privilège Marine emploie 250 salariés et affiche un carnet de commande historiquement haut de 57,4 millions d'euros et une gamme en renouvellement avec l'arrivée des catamarans Signature 650 et Signature 750.

Le montant en discussion est annoncé comme "symbolique" dans le communiqué et le montant n'en sera pas divulgué, tout comme les détails des co-investisseurs avec Gilles Wagner, qui était devenu ultra-minoritaire suite à la dilution de ses parts. Il devrait reprendre la majorité, aux côtés d'entrepreneurs propriétaires de voiliers Privilège Marine. "Ce qui est important est qu'il s'agit d'investisseurs privés et non de fonds d'investissement" souligne le PDG de Privilège Marine candidat au rachat.

Gilles Wagner devrait reprendre le contrôle de Privilège Marine
Gilles Wagner devrait reprendre le contrôle de Privilège Marine

Des synergies pas au rendez-vous

Le rapprochement du fabricant allemand de monocoques à voile et à moteur avec le spécialiste du multicoque s'était fait avec l'espoir de synergies industrielles. Pas assez satisfaisantes pour les parties, ils ont décidé de se séparer. On peut noter également qu'un changement de direction du groupe Hanse a eu lieu entre temps.

Pour Gilles Wagner, les deux entreprises y gagneront. "C'est une volonté commune de changer la façon de travailler. Les synergies attendues n'étaient pas au rendez-vous. On a réussi sur quelques points mais pas partout. On ne travaille pas pareil pour faire 200 bateaux ou quelques dizaines. Chacun va pouvoir se reconcentrer sur ses fondamentaux et remettre son énergie sur ses marques qui se portent toutes bien, dans un secteur dynamique" explique-t-il.

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