Une activité en repli dans un marché global tendu
Selon les résultats préliminaires publiés ce 21 juillet 2025, HanseYachts a généré un chiffre d'affaires de 77,37 millions d'euros sur les six premiers mois de l'exercice fiscal, contre 90,70 millions d'euros à la même période en 2024, soit une baisse de 14,7 %. Cette contraction s'explique par le ralentissement général du marché mondial de la construction de bateaux, marqué par une demande en repli et une visibilité réduite sur les commandes à moyen terme.
Rentabilité retrouvée grâce aux leviers internes

En revanche, les indicateurs de rentabilité sont en nette amélioration : l'EBITDA opérationnel atteint 6,15 millions d'euros contre 3,95 millions l'an passé, tandis que le résultat d'exploitation redevient positif à 1,08 million d'euros (contre une perte de 1,18 million en 2024). Ces résultats excluent les effets exceptionnels liés à la restructuration financière.
Le chantier attribue cette performance à une optimisation de ses processus industriels, une réduction des coûts fixes et une stratégie commerciale plus ciblée. Ce redressement opérationnel permet au groupe de parler d'un retour à une dynamique « durable » dans son cœur d'activité.
Effacement de dette et impact exceptionnel sur le résultat net
HanseYachts a également bénéficié d'un accord de restructuration financière conclu avec ses partenaires bancaires, le Land fédéral concerné, et son ancien actionnaire majoritaire. Ce plan comprend un abandon partiel de créances, avec un impact exceptionnel positif sur le résultat net consolidé, qui s'établit à 23,16 millions d'euros sur le semestre.

Cap maintenu malgré l'incertitude
Pour Hanjo Runde, directeur général de HanseYachts, la conjoncture reste fragile : "Le climat d'achat reste hésitant sur le marché mondial du yacht. Dans ce contexte incertain, notre équipe a su livrer une performance solide, sur laquelle nous allons nous appuyer. "
Dans un marché du nautisme toujours heurté par les ajustements post-Covid, et les variations de la demande, HanseYachts montre qu'un redressement industriel est possible grâce à une discipline opérationnelle rigoureuse et une restructuration financière pilotée. Reste à voir si cette dynamique pourra se prolonger en deuxième partie d'exercice dans un contexte toujours instable.
