Les organisateurs espéraient 100 000 visiteurs. On est loin du compte, mais dans un contexte de relance et de marasme économique, ce chiffre reste encourageant. Pour comparaison, le Boot de Düsseldorf draine autour de 200 000 visiteurs, le Cannes Yachting Festival approche les 55 000, le Grand Pavois de La Rochelle tourne à 70 000 visiteurs, et le dernier "Nautic" à Paris, en 2019, avait accueilli 150 000 visiteurs sur huit jours.
Le pari était osé. Changer de lieu, réduire la durée, relancer une marque sous une forme nouvelle. Et pourtant, ce premier Paris Nautic Show s'en sort plutôt bien. Il manquait à l'appel de nombreux chantiers, notamment du côté des multicoques, ainsi que plusieurs grands noms de l'électronique marine. Les nostalgiques de la Porte de Versailles n'ont pas tort : c'était différent, plus vaste, plus central, avec une ambiance bien à elle. Mais c'était aussi le monde d'avant. Pour une première, le Paris Nautic Show s'est bien défendu. Et il a posé des bases.
Déjà, des signaux forts : une affluence qualitative et un engouement tangible de nouveaux entrants. Le format condensé semble avoir plu, à la fois plus lisible pour les visiteurs, et plus réaliste pour les professionnels.
Le public croisé dans les allées ne relevait pas de la flânerie : des plaisanciers expérimentés, des futurs acquéreurs, des curieux techniques. Autrement dit, un visitorat actif, à l'écoute des innovations, des produits durables, et des solutions de navigation adaptées à leurs projets. Il manquait peut-être du jeune public, celui qui va dessiner la plaisance de demain.
Côté industrie, la mobilisation a été réelle. Certes, certains petits chantiers étaient venus en « mode repérage », mais les leaders étaient bien là. Et ils ont joué le jeu, à l'image du Groupe Bénéteau avec le lancement en avant-première du Sun Odyssey 455. Cette première édition a aussi montré que les équipementiers avaient ici un espace bien plus accueillant que dans la "cave" de la porte de Versailles.
Institutionnellement, le soutien était au rendez-vous, et pas pour la forme. La ministre Catherine Chabaud, la Vendée, le Finistère, la FFV, les organisateurs des grandes courses, tous ont joué collectif.
Pour 2026, l'objectif est clair : consolider. Garder cette densité d'échange et augmenter l'offre exposante. La filière en a besoin. Le Paris Nautic Show a reçu son baptême, maintenant il doit s'inscrire dans la durée.

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