Election Présidentielle et nautisme : Les représentants invités de la FIN

Pavillon français

La Fédération des Industries Nautiques avait invité les représentants de François Fillon, Benoît Hamon et Emmanuel Macron, à l'occasion de son Assemblée Générale. Normes, fiscalité et recyclage ont été au centre des débats.

3 Candidats représentés

Dans le cadre de son assemblée générale, la Fédération des Industries Nautiques (FIN) a présenté son plan de développement du Nautisme et de la Plaisance, que nous traiterons plus en détail dans un prochain article. Il s'organise autour de 108 propositions et 5 axes principaux que sont la compétitivité, le développement des marchés, le développement durable, la place des territoires et les grands enjeux nationaux.

Après cette présentation, la FIN avait convié le 22 mars 2017 les représentants d'En Marche !, du Parti Socialiste et de Les Républicains à débattre de la politique à mettre en œuvre pour la filière nautique.

Etaient présents :

  • Viviane Le Dissez, député des Côtes d'Armor et membre de la Commission du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire, pour le Parti Socialiste.
  • Arnaud Leroy, député de la 5ème circonscription des Français de l'étranger, à l'origine de la proposition de loi sur l'Economie Bleue, pour le mouvement En Marche !
  • Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée, président du groupe Les Républicains au Sénat et président du Conseil Régional des Pays de la Loire, pour Les Républicains.

Gouvernance

L'ensemble des participants a convenu de la nécessité de mieux intégrer le nautisme aux organes de gouvernance en charge des domaines maritimes et littoraux.

Pour Bruno Retailleau, "Tous les grands défis du 21ème siècle sont liés à la mer, bien au-delà de l'environnement sous lequel elle est souvent réduite. Tourisme, recherche, innovation, valorisation de l'identité maritime, nous devons prendre en compte tous les aspects de l'économie bleue pour offrir un véritable avenir à la filière, avec une vision à 360° ".

Fiscalité et environnement

Si les représentants de tous les candidats ont soutenu l'abandon du projet de taxe mouillage de 2015, des différences existent sur la fiscalité écologique à venir, pour la mise en place de la filière REP (responsabilité élargie des producteurs. Celle-ci doit soutenir la déconstruction des bateaux en fin de vie. Il s'agit pour le représentant de la droite d'une "taxe à éviter". Au contraire, les représentants de M. Macron et de M. Hamon estiment qu'elle est pertinente, mais dans le cadre d'un calendrier réaliste, un ralentissement réclamé par la FIN à de multiples reprises.

Arnaud Leroy précise la position d'En Marche ! " On est pour un 100% économie circulaire. Il est urgent de libérer l'économie maritime locale, de mettre en avant les territoires et d'harmoniser notre fiscalité maritime sur celle de la zone Euro. Il faut une REP au juste rythme et au juste prix ".

Viviane Le Dissez veut également prendre le temps sur la REP. " Sur la REP, comme dit le proverbe hâtons-nous lentement et repoussons la date d'entrée en vigueur "

Normes

Sur l'aspect normatif, l'ensemble des équipes de candidats s'accordent à vouloir limiter l'inflation réglementaire. La norme Française ne doit pas être plus contraignante que la norme européenne.

Viviane Le Dissez veut limiter le nombre de textes. "Il faut organiser la filière, la simplifier pour ne pas multiplier les textes, et lui offrir un plan d'investissements concret."

Rendez-vous est donc pris après l'élection présidentielle pour travailler sur les bases du plan de développement de la FIN.

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