L'INSEE livre des chiffres encourageants pour l'industrie nautique française

Nautisme

Volume de vente de bateaux de plaisance, place en Europe, répartition de l'activité... L'INSEE présente ses chiffres sur l'activité 2015 de l'industrie nautique, avec quelques surprises et des dynamiques encourageantes.

Un emploi nautique très atlantique

Tant en France qu'en Europe, la production de bateaux de plaisance comptait pour 40 % de la construction navale en 2015. Cette dernière prend en compte, au delà de la plaisance, les paquebots et autres navires de croisière, les pétroliers, bateaux de pêche, porte-conteneurs et autres navires de transports de marchandises.

120 entreprises sont référencées en France auprès de l'INSEE comme productrices de bateaux de plaisance. Parmi elles, les 6 plus grosses entreprises réalisent 80 % des facturations. L'ouest de la France est le bassin d'emploi principal du nautisme, deux tiers des entreprises et presque 90% des emplois se situant sur le littoral atlantique entre la Bretagne et la frontière espagnole. La région Pays de la Loire est prépondérante, avec 3 800 personnes, suivie par la région Nouvelle-Aquitaine avec 1 900 personnes, 600 personnes étant employées dans la région Bretagne.

La voile en pole position

L'industrie nautique française comptait pour 13% de la production européenne de bateaux de plaisance en 2015, avec 873 millions d'euros de facturation. Si les bateaux à moteur dominent en Europe, la France se démarque grâce à une spécialisation dans les voiliers qui représentent 66 % de la production française (573 millions d'euros). Les bateaux à moteur ne comptent que pour 27 % (239 millions d'euros) et les autres bateaux de plaisance (bateaux pneumatiques, hors-bord, bateaux à rames…) pour 7 % (62 millions d'euros).

Dans l'UE, la production totale de l'industrie nautique est de 6,9 milliards d'euros, dont 66 % de bateaux à moteurs, 25 % de voiliers et moins de 10 % pour les engins de plage et les pneumatiques. Si la France est leader sur le secteur de la voile, avec 34% de la production européenne, elle produit moins de 5% de la valeur dans le créneau des bateaux à moteur, largement dominé par l'Italie l'Allemagne et les Pays-Bas qui représentent à eux trois 80% du marché. Il est à noter que la grande plaisance, et le superyacht, très présent dans ces pays et non en France, compte pour beaucoup dans ce chiffre.

Une reprise plus marquée en France

Sur la période 2010 - 2015, la production française de bateaux de plaisance a augmenté de 8 % en volume. La croissance a été de 20 % sur 2014 et 2015. Les résultats français sont bons, en comparaison avec les voisins européens qui n'ont en général pas bénéficié de la même reprise avec une stagnation depuis 2012. L'évolution européenne sur la période 2010-2015 est négative avec une baisse de 18%. La part de la France dans l'industrie nautique européenne est passée de 10% à 13%.

Une industrie nautique exportatrice

Les chiffres de l'exportation intègrent les bateaux d'occasion, ce qui renforcent leur importance. Le montant des exportations françaises dépasse ainsi la production neuve annuelle d'environ 10%. Au niveau européen, il atteint 90% de la production.

Les importations ne représentent que 24% de la production française et 35 % pour l'UE, ce qui montre l'importance des chantiers français dans la flotte de plaisance tricolore.

Les exportations françaises comptent pour 16% de celles de l'UE, à un niveau correspondant à sa production. 58% des exportations françaises sont destinés à l'Europe et au pourtour méditerranéen. Viennent ensuite l'Amérique et les Caraïbes, pour 29 % et l'Asie Pacifique pour 12%.

La réparation se porte bien

Entretien et réparation sont essentiels en plaisance. En 2015, le volume d'activité lié à la maintenance s'élevait à 322 millions d'euros pour la France, soit un peu plus du tiers des activités de production. Au niveau européen, le chiffre atteint 1,5 milliard d'euros.

Depuis 2010, les activités de maintenance et de réparation de bateaux de plaisance ont progressé en volume de 22 % dans les chantiers français, soit un rythme moyen de 3,8 % par an. Au sein de l'Union européenne, elles ont progressé un peu moins vite avec une croissance de 16 %.

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