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Une filière importante
Publiée légèrement plus tôt que les années précédentes, la brochure des Chiffres Clés de la plaisance 2023, compilant en réalité les données de la saison 2021-2022, a été dévoilée. La Fédération des Industries Nautiques, la FIN, y dévoile des chiffres très positifs pour le secteur français de la plaisance. Nous attendrons l'analyse de la rentrée pour évoquer les tendances à l'œuvre depuis la clôture de ces chiffres, dans un contexte plutôt plus difficile.
Sur la période 2021-2022, la FIN dénombre 5 788 entreprises et 42 898 salariés, contribuant à 5,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans l'industrie et les services nautiques. Les 473 ports de plaisance offraient 252 000 places de port, auxquelles ajouter 556 bases fluviales pour 20 000 places et 40 ports à sec pour 11 000 places.
La FIN revendique 4 millions de plaisanciers réguliers et 11 millions de pratiquants de sports nautiques. 125 665 permis de plaisance ont été délivrés.
La construction navale, le négoce et la maintenance comptent pour plus de 50 % du chiffre d'affaires et des effectifs. Services et ports de plaisance suivent.
3 régions concentrent une part importante de l'industrie nautique : la Région Sud ou PACA compte pour près d'un quart des effectifs et 21,3 % du chiffre d'affaires, suivie par les Pays de la Loire avec 20,8 % et la Nouvelle-Aquitaine avec 19,3 %.
Location de bateau dynamique
La location de bateaux en mer a généré 249 M€ en 2021-22 dont près de la moitié en France et dans les territoires d'Outre mer. Elle concerne selon la FIN près de 1 million de personnes embarquées à l'année, dont plus des 3/4 pour une courte durée.
La location de bateau de courte durée avec des professionnels a généré 65 M€, tandis que celle entre particuliers affiche un chiffre d'affaires de 27 M€
Des bateaux plus gros et plus d'export
La production de bateaux de plaisance a dépassé son niveau d'avant la pandémie de Covid. En 2021-22, elle atteint 1 494 M€, en hausse de +20,2 %. La part d'exportation augmente également, atteignant 80,6 %. Le grand export y arrive en tête, avec 45,5 % du chiffre d'affaires global et l'Union européenne, hors France, conservant 35,4 %.
Les voiliers habitables, multicoques comme monocoques, restent le cœur de la production française, comptant pour 63,4 % du chiffre d'affaires. Ils ont pour autant une croissance plus faible que l'ensemble de la production, à + 16 % en valeur et seulement + 3% en nombre d'unités. En effet, le nombre de voiliers de petites tailles diminue encore, seuls les voiliers de plus de 12 mètres affichant une croissance importante.
Les bateaux à moteur sont en forte croissance de +31 % en termes de chiffre d'affaires et + 6 % en nombre d'unités. Le nombre de bateaux non habitables recule de 3 %, mais augmente en chiffre d'affaires de 25 %. Les unités habitables sont en hausse dans toutes les tranches de taille.
Moins d'immatriculations de bateaux en France
Après le boom de 2020-2021, le nombre d'immatriculations de bateaux de plaisance a reculé en France en 2021-2022, de -8,61 %, avec 11 862 nouveaux enregistrements. Les bateaux à moteur, qui comptent pour plus de 3/4 de la flotte de plaisance, affichent -11,39 % de nouvelles immatriculations, tandis que les nouveaux voiliers immatriculés croissent de +2,10 %.
Croissance du bateau d'occasion
En 2021-2022, le marché de l'occasion a poursuivi sa croissance, avec 70 629 transactions, soit une hausse de +2,7 %. Plus de 50 % d'entre elles concernent des unités à moteur de moins de 6 mètres. La transaction de voilier voit une hausse marquée de +10,1 %.
Malgré le manque de place au permis à l'époque, le nombre de permis bateau délivré en 2021-22 a connu une hausse de 37,45 % rattrapant les difficultés de la période Covid. Ces chiffres portant sur 2021 s'établissent à 101 033 permis côtiers, 20 786 en eaux intérieures, 3 745 extensions hauturières et 101 extensions grande plaisance et eaux intérieures.
Des moteurs plus nombreux
La vente de moteur augmente en 2021-2022. 14 418 kW en motorisation hors-bord 4 temps ont été vendus, soit une hausse de +25 %, particulièrement marquée en dessous de 12 kW. Minimes en comparaison, les hors-bord 2 temps croissent de 100 %, avec 454 kW.
