Des entreprises françaises s'allient pour renflouer les bateaux coulés par Irma

Opération de renflouement d'épave avec des parachutes de flottabilité

Les sociétés Jifmar, Ceres et Techsub s'associent pour proposer une solution complète en vue du renflouement des épaves laissées par le cyclone Irma. Navires, scaphandriers, experts... Le déploiement n'attend qu'un avis de l'Etat.

Une solution de renflouement complète

Le cyclone Irma a détruit et coulé une grande partie de la flotte de plaisance des îles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Les épaves doivent désormais être renflouées pour être ensuite détruites ou réparées en fonction des expertises des assurances. L'armateur français Jifmar, spécialisé dans les travaux maritimes, et les sociétés d'intervention sous-marine Ceres et Techsub se sont associées pour proposer aux assureurs une solution complète. Ce consortium s'appuie sur de nombreuses collaborations passées entre les entreprises lors d'opérations sous-marines et de renflouages d'épaves en France ou à l'étranger.

Des moyens techniques

Jifmar mobilise le Multicat Roxane Z, un navire de 34 m, construit en 2015 et équipé de deux grues capables de lever respectivement 20,5 T à 14,05 m et 10,3 T à 16,50 m. En complément, l'armateur pourra si besoin envoyer sur place le JIF Maoré, un multicat de 17 m, doté d'une grue capable de prendre 1,5 T à 12,50 m. Une flotte de moyens annexes (semi-rigides, support plongée, landing craft) sera expédiée depuis la métropole et disponible sur place dans un délai de 14 jours.

Navire Jifmar Roxane Z

Techsub va envoyer à Saint-Martin une équipe de 9 scaphandriers. Ceres mobilisera de son côté un expert renflouement. 100T de flottabilité sous forme de parachutes seront également envoyés sur place, ainsi que des sonars à balayage latéral, afin de conduire des survey post-relevage et garantir ainsi le retrait complet des épaves et la préservation de l'environnement. Ces derniers permettront un état des lieux important pour prendre la mesure des conséquences du cyclone Irma.

Scaphandrier se préparant à une opération de renflouement d'épave

Offrir la meilleure réactivité

"L'objectif était de proposer une réaction rapide avec une offre globale d'entreprises françaises, alors que l'on sait que les américains, proches de la zone et les hollandais, spécialistes du secteur, peuvent être très réactifs. Les décisions politiques prenant du temps, nous sommes actuellement en standby, prêts à partir." explique Bertrand Sciboz, directeur de Ceres, à BoatIndustry. La bonne connaissance du droit français devrait également être un atout face aux entreprises étrangères...

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