Batho, une 2ème vie pour les bateaux de plaisance hors d'usage

Batho donne une deuxième vie aux bateaux hors d'husage

Transformer les bateaux de plaisance hors d'usage en logement pour touriste responsable. Didier Toqué, fondateur de Batho, nous explique sa démarche, à la fois écologique et économique.

L'expérience de la gestion des déchets

Didier Toqué connaît bien le monde de la gestion des déchets. Il y a exercé de nombreuses années et a fondé l'entreprise Nouvelle Attitude, désormais filiale du groupe La Poste, qui collecte par l'intermédiaire des facteurs les déchets de bureau des PME. Les déchets de bateaux de plaisance et de sport (DBPS) sont sa nouvelle cible. Comme de nombreux acteurs du nautisme, il souhaite trouver une alternative à l'incinération ou à la décharge. En observant les campings de bord de mer, remplis de mobile-home, lui vient l'idée de les remplacer par des bateaux.

Réemploi des bateaux en logement touristique

"Le principe est celui du réemploi et non du recyclage. Un bateau, ça a des murs, un toit, des chambres... On peut facilement en faire un hébergement touristique, à mi-chemin entre tente et mobile-home." explique Didier Toqué. Après quelques travaux et réaménagement, le bateau est prêt à accueillir les touristes. Libéré des contraintes techniques liées à la navigation, l'opération pour le chantier est plus simple et plus économique qu'une rénovation classique. Entre 10 000 € et 20 000€, Batho peut ainsi livrer l'hébergement.

Esquisse d'implantation de Batho

Le tourisme durable écoslow

"S'il n'est pas sur l'eau, quoi de plus logique pour un bateau que de le poser à côté de l'eau?" s'exclame Didier Toqué. Les hébergements de Batho s'organiseront donc en ports à terre, au bord des voies d'eau. L'entrepreneur compte sur le développement du tourisme durable, dit écoslow, comme l'itinérance à vélo au bord des canaux et des fleuves, dont les pratiquants pourraient être séduits par le concept. "On propose une croisière immobile aux gens qui aiment les bateaux, mais ont peur de naviguer."

Du temps pour développer la filière de recyclage

En gagnant 5 à 10 ans sur la vie des bateaux hors d'usage d'aujourd'hui, Batho veut aussi donner du temps à la filière de recyclage pour se mettre en place. Pour rappel, la filière REP doit finalement voir le jour en 2019, mais sa structuration pourrait être longue.

Un engagement social

Comme il l'avait fait avec Nouvelle Attitude, Didier Toqué inscrit Batho dans la démarche de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS). Des parcours d'insertion permettront à des employés de se former aux métiers du nautisme, comme l'aménagement intérieur de bateaux.

Esquisse d'implantation d'un Sangria en bord de fleuve

Démonstration au printemps 2018

Soutenu par les collectivités, Batho dispose d'un bâtiment de production et travaille déjà sur une dizaine de bateaux de 6,5m à 12 m de long. Une première implantation de 3 bateaux en bord de Loire devrait être organisée au printemps 2018 pour promouvoir le concept.

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Magali Renard
Magali Renard
Une bonne idée qui a toutes les chances de trouver son public. A suivre !
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