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300 bateaux en 2 ans
Déjà actif pour la plaisance avant la mise en place de la filière à responsabilité élargie du producteur, Sclavo Environnement est agréé par l'Association pour la Plaisance Eco Responsable ou APER depuis 2 ans. La société est active sur la zone varoise et des Alpes-Maritimes. Jimmy Humphreys, responsable de la communication de l'entreprise, détaille le bilan de cette première période. "On a déconstruit environ 300 bateaux sur la période. Il s'agit principalement d'unités de moins de 8 mètres. Pour répondre, on a monté une équipe commerciale dédiée. On reçoit le dossier traité par l'APER et l'on fait un devis complémentaire de service pour le transport à ceux qui le souhaite. Notre partenaire YGDS nous accompagne sur le renflouement et le transport des gros bateaux."
Bien que le coût des matières brutes évoluent, les impacts sur les entreprises de valorisation des déchets sont faibles, car l'impact se fait sentir tant à l'achat qu'à la vente. Le bilan reste équilibré.

Un site conçu pour les bateaux
Anticipant un développement du nombre de bateaux à traiter, Sclavo Environnement a investi dans un nouvel équipement dédié, à proximité de ses installations de Fréjus. Livré au printemps 2022, il devrait être pleinement opérationnel en fin d'année 2022.
Jimmy Humphreys rappelle le processus : "Le temps de déconstruction est de 1 à 2 heures maximum. Une équipe se charge de la dépollution et des produits dangereux, on démonte ensuite ce qui peut l'être pour être valorisé ou envoyé vers des filières REP, comme l'électronique ou le matériel électrique. Une pince procède ensuite au scrapping et les déchets deviennent du combustible solide de récupération."

Valoriser l'accastillage et l'équipement
Dans une logique environnementale et à terme économique, Sclavo a fait le choix d'insister sur le démontage matériel, plutôt que de se contenter de revendre au prix de la matière. Une démarche à long terme qu'explique Jimmy Humphreys en conclusion : "On a fait le choix d'embaucher quelqu'un avec l'expérience dans le nautisme pour savoir ce qui valait d'être démonté, notamment dans l'accastillage. On se crée un stock dans le but de pouvoir le revendre à terme, pour l'instant aux gens qui nous contactent, dans le futur peut-être en e-commerce. On a aussi un partenariat avec des artistes pour du réemploi, par exemple de pare-battage transformés en luminaire."